Song of the Myrne : What Lies Beneath

Créer un « petit » jeu en attendant le grand qu’on a en tête, c’est plutôt commun dans le monde du jeu indépendant. Beldarak est de ces développeurs qui tentent l’approche commerciale la plus honnête plutôt que d’allécher ses futurs joueurs sur du vent. Et ça fonctionne ?

Donjon & Pixels

Vous êtes un paysan. Comme d’habitude, vous rentrez du travail totalement épuisé quand soudain, vous voyez le sol de votre maison trempé de sang. Vous vous précipitez dans la chambre à coucher pour découvrir que votre dulcinée (un lapin…) a été tuée. Vous partez alors à l’aventure pour vous venger et c’est ainsi que démarre le jeu d’Action/RPG de Beldarak : avec de l’humour et des combats rapidement au centre de la partie. Néanmoins le début de l’aventure est un peu lent à démarrer : on ne comprend pas trop ce qu’on doit faire, on comprend que cliquer gauche sert à frapper, que cliquer droit ne sert… à rien, mais rapidement on y accole un arc et des flèches pour s’amuser.
On récolte des champignons de toutes les couleurs et cela fait augmenter notre jauge d’expérience de récolteur. On trouve des rochers d’où extraire des ressources mais on n’a pas de pioche dans l’inventaire. Cela viendra plus tard mais clairement, les premières minutes sont déstabilisantes et on se sent perdu. Surtout que le jeu propose un rythme très lent, posé, avec des déplacements peu rapides et des combats simples en temps réel.
Rapidement, on découvre aussi et surtout qu’il y a une quête derrière tout cela, bien plus importante que la recherche du tueur de lapin. En six heures de jeu pour les plus rapides, « Song of the Myrne : What Lies Beneath » offre une atmosphère assez unique et un univers intéressant. Les monstres ne réapparaissent pas, nous piquent de l’XP si ils nous tuent et deviennent plus fort ensuite. Bref, c’est plein de bonnes petites idées certes déjà vues mais qui font mouche.

Des blagues partout, tout le temps !

Les dialogues sont incroyables de bêtise et cela jure beaucoup avec le reste de l’aventure. Et pourtant, on s’y accroche grâce à cela. Certes, on va nous spoiler la fin d’Harry Potter et nous parler de pratiques sexuelles bizarres, faire des blagues aussi nulles que dans des Carambars et cela à chaque objet de l’inventaire (un vrai délice à découvrir), mais l’aventure est pourtant tout ce qu’il y a de plus sérieux en termes de gameplay et la progression est plaisante. Évidemment, le rythme un peu lent du jeu ennuie beaucoup à chaque mort (il faut alors revenir sur son ancien chemin, totalement désert d’affrontements), mais on s’y fait.
En bref, « What Lies Beneath » est un petit épisode très sympathique d’un gros jeu en gestation, nommé « Song of the Myrne » (tout court), qui gagne d’un seul coup beaucoup en intérêt et qu’on à hâte de suivre plus attentivement. Avec ce petit jeu annexe, Beldarak prouve qu’il a des idées, qu’il sait y faire et si évidemment il y a beaucoup de (joli) amateurisme là-dedans, cela reste plus que jouable et amusant. Vu le petit prix de l’aventure, si vous aimez le genre, on ne saurait que trop vous conseiller d’y jeter un œil !

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