Never Alone (Kisima Ingitchuna)

Dans l’extrême nord de l’Alaska se trouve un langage, l’inupiak. Fait de légendes et de rituels que nous ne connaissons que trop peu en Europe, ce langage d’eskimo est au centre de ce nouveau jeu qui nous propose un voyage hors du commun.

Le froid et ses légendes

La petite fille en a assez ! Son village enchaîne les tempêtes de neige et elle veut absolument le sauver. Pour cela, il va falloir aller jusqu’à la base de cette tempête, pour connaître une bonne fois pour toute la raison de leur existence et pourquoi elles ne cessent jamais. Accompagnée d’un petit renard très intelligent, la petite fille s’en va (toujours vers la droite de l’écran) vers une aventure visuellement incroyable.
Never Alone est magnifique. La neige, les animations, tout est soigné et accrocheur. On s’y croit totalement et l’ambiance est envoûtante. Rapidement on fait la connaissance d’une chouette qui, à chaque fois qu’on la rencontre, nous débloque une petite vidéo documentaire sur un aspect de la vie des eskimos. Bref, c’est un véritable ode à un peuple que l’on connaît trop peu dans nos contrées !
Basée sur une légende déjà existante, l’histoire de la petite fille et du renard vous demandera plusieurs phases de plateformes. Vous pourrez passer de l’un à l’autre des personnages ou, si vous jouez en coopération ce que l’on vous suggère clairement de faire, coopérer en temps réel. Chaque personnage a ses propres capacités : le renard peut grimper davantage sur un mur pour atteindre une plate-forme et peut sauter d’un mur à l’autre. La petite fille possède quant à elle des Bolas, qu’elle peut lancer dans n’importe quelle direction pour, par exemple, casser de la glace qui vous bloque le chemin.

Un renard comme ami

Rapidement, l’amitié entre la petite fille et le renard est mise en avant de façon très jolie, sans jamais être larmoyante. Le principe des « esprits » cher à la communauté eskimo est repris ici d’une jolie façon que je ne vous spoilerai pas : la découverte est magnifique, surtout accompagnée de son explication. La progression se fait alors très simplement, allant de surprise en surprise et espérant en découvrir toujours davantage sur ce mode de vie original et sur ces histoires impressionnantes. Dommage que quelques bugs viennent gêner la progression…
Sur les deux heures que propose le jeu (et honnêtement, davantage aurait été ennuyant), les bugs sont légion. Jamais grave quand il s’agit de problème de collision (au pire les checkpoints sont nombreux) mais davantage ennuyants lorsque l’on joue en solo et que le second joueur contrôlé par l’I.A ne fait absolument pas ce qu’il faut faire et meurt inlassablement. On se retrouve alors à tenter de passer de l’un à l’autre très rapidement pour leur faire faire la bonne action, sauter au bon endroit, pour éviter qu’ils ne meurent encore de façon stupide.
Au-delà de ces petits problèmes (qui finalement ne concernent que quelques moments du jeu, ils sont loin d’être omniprésents), Never Alone est une petite merveille de récit et de découverte. Clairement, c’est très subjectif, comme un Journey : on aime ou on n’aime pas, on accroche à l’histoire ou non mais comme un film, comme une fable, c’est la progression qui nous importe. Et point de vue histoire, Never Alone est poétique à souhait en plus d’être servi par un moteur visuel excellent. C’est un petit peu cher pour deux heures, certains s’en plaindront, mais l’expérience proposée reste franchement marquante et percutante. 

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