Weird Worlds : Return to Infinite Space

Sorti dans le cadre de l’Indie Royale de ce mois de mai 2012, Weird Worlds est le premier jeu de Shrapnel Games et Digital Eel que j’ai découvert. Pour un première expérience, je ne fut pas déçu ! Et dire que ce titre date déja de 2005…
Une contrée aléatoire
Weird Worlds se découvre avec des graphismes de bande dessinée adulte qui inquiètent : ils lui donnent un cachet de jeu « graphique » qui, pour la plupart, manquent souvent de profondeur. On lance alors une partie et on découvre un scénario bien original : en tant que nouvel explorateur de l’espace, vous allez pouvoir voyager entre les planètes dans une galaxie générée totalement aléatoirement. Votre but est de récolter un maximum de connaissances, d’artefacts, de découvertes diverses et de revenir à temps (un point à souligner bien fort sur votre écran, avec du stylo indélébile de préférence) pour gagner un maximum de point.
C’est tout ? C’est déjà bien, tant cette simple idée amène pas mal de gameplays et d’originalité différentes. Tout d’abord parce que vous baladez votre vaisseau de planète en planète en ne sachant jamais sur quoi vous allez tomber. Une nouvelle race alien ? Une formidable découverte géographique ? Un artefact ancestral ? Que vous puissiez la mettre ou non dans votre cargo pour le ramener chez vous, votre découverte reste merveilleuse. S’en suit le marchandage : vous pouvez échanger vos canons contre d’autres artefacts (ou le contraire). Aussi, vous tomberez totalement aléatoirement sur des événements comme la venue d’un chasseur de prime qui vient vous escorter dans son petit vaisseau (façon Han Solo) mais bien d’autres choses aussi : du recrutement de potentiels alliés, la construction d’une flotte… Bien des choses sont possibles.
Du scoring dans l’espace…
Chaque action allant dans le sens du mot « exploration » ramène quelques points en fin de partie. Votre but est aussi de revenir à temps à votre point de départ et pour cela, il y a un décompte de jour, actif à chaque action que vous effectuez. Cependant, vous pouvez tout aussi bien arriver en retard et perdre quelques points de temps, si tant est que vous ayez de quoi combler ce handicap avec ce que vous ramenez dans votre soute… Vous jouez donc le jeu en semi-pause , avec des jours qui ne défilent que lorsque que l’action est en cours. Vous pouvez accélérez cela, mais on ne vous le conseille pas. Une partie dure environ 20 minutes, voir bien moins la première fois. Il est possible d’augmenter très largement ce temps en choisissant des univers plus grands, ainsi que des vaisseaux plus axés sur les sciences (donc mieux équipés) ou sur le combat (donc plus kamikazes).
Mais le but de ce jeu plus que chronophage, c’est évidemment de relancer partie sur partie, de ne jamais s’arrêter jusqu’à maitriser le jeu, pouvoir combattre sans mourir lamentablement (l’un des plus gros défis proposés) et surtout faire exploser le tableau des High Score et de le comparer avec ses amis. On regrette d’ailleurs qu’aucun Classement en Ligne ne soit proposé, tant cette option aurait pris ici tout son sens.
Alors oui, le concept est génial, mais cela ne suffit pas : il faut aussi plaire sur d’autres aspects pour jouer les incontournables. Et permettez-moi de vous dire que Weird Worlds fait très fort visuellement et dans ses sonorités pour proposer une expérience vraiment satisfaisante, originale, de bout en bout. Des petites chansons aliens dans certaines contrées, de gros bruits sourds lors de terribles événements (un trou noir qui va vous avaler à la prochaine action ? Un conseil, fuyez !), des artworks magnifiques, un jeu très sombre et coloré à la fois. Tout y est, pour un évident manque de contenu, mais des parties franchement passionnantes.
Reste les combats… Jouables aussi en escarmouches (juste pour s’amuser, sans véritable but), ces affrontements dans l’espace sont assez ridicules et manquent d’impact. Une voie diplomate est donc franchement conseillée en jeu pour éviter de perdre sans arrêt. Surtout, les combats ne sont pas palpitants, manquent de possibilités d’actions, de stratégie. C’est le gros défaut de ce petit jeu qui reste pourtant à trainer sur notre bureau pour de rapides parties. Dans ce sens, pour qui accrochera à l’ambiance, il restera un incontournable d’un style multigenres très original.

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