Mutant Mudds

Sans histoire, les jeux ne sont rien ? On sait très bien que c’est totalement faux, tant les prémices du jeu vidéo, les ères 8bits et 16bits, n’ont pas eu d’histoire pour nous faire chavirer. Le dernier jeu de Renegade Kid, exclusif à la dernière console portable de Nintendo, se place dans cette pure lignée…
Seul binoclard contre tous…
Petit, avec ses binocles et son fusil presque aussi gros que lui, son jetpack posé au dos, notre héros ne paye vraiment pas de mine. Pourtant, il va réussir quelques beaux exploits avec vous aux commandes. Au travers d’une quinzaine de niveaux, vous enchaînerez les phases de plateformes très carrées, cubiques, précises sans être au pixel prêt. Le héros à une inertie parfaite, sans léger dérapage, sans besoin d’apprendre à le gérer, ce qui le rend d’ailleurs un poil trop facile à manier pour les puristes mais tellement accessible à tous les publics !
Chaque niveau est alors un défi particulier se déroulant sur plusieurs plans de profondeur, ne demandant que d’aller en ligne droite, de tirer sur des ennemis (avec un seul type de projectile de tout le jeu, sans aucune amélioration quelconque), de sauter de plateforme en plateforme et de s’aider d’un jetpack à la propulsion très limitée. Trois coeurs, deux possibilités d’être touché avant le Game Over : tel est le défi proposé au lancement d’un niveau. Absolument aucun coeur n’est récupérable en plein coeur de ce même niveau et il faut donc bien jouer, ce qui est d’ailleurs au coeur du gameplay de Mutant Mudds.
Un relief utile et de qualité !
Le passage de la 2D à la 3D via le petit switch de la Nintendo 3DS ne fait aucun doute : Mutant Mudds se doit d’être joué avec l’effet relief activé. Trois plans de profondeurs sont proposés, qui se mélangent bien trop sans l’option activée. Des ennemis sautent aussi du premier au second plan pour vous frapper et les trompe-l’oeil sont très nombreux. Bref, le relief est utile et donne au jeu une atmosphère tout à fait originale et percutante.
Pourtant, il est assez basique ce Mutant Mudds. Chacun des quinze niveaux possèdent trois joyaux à débloquer : un en le finissant, l’autre en obtenant les 100 pièces du parcours et un troisième joyau en découvrant l’entrée secrète et parvenant à la fin du niveau caché (qui ne contient pas de pièces mais un défi davantage corsé, sur un fond rouge et noir rappelant fortement la faitgue visuelle provoquée par l’ancestrale Virtual Boy de Nintendo). Quand vous terminez un niveau avec certaines pièces, celles-ci restent obtenues et vous n’aurez donc pas à tout reprendre lorsque vous recommencerez ce même niveau. Tout est fait pour que le jeu soit assez rapide à terminer, sans jamais vous faire de cadeau pour autant.
Aussi, quelques améliorations, trois exactement, sont à activer auprès d’un marchand lorsque vous avez le nombre de pièces requises. Ces améliorations ne se cumulent pas et il faudra alors en choisir une, la bonne, avant de vous rendre dans le niveau que vous voulez « masteriser ». Vous aurez la possibilité de détruire certaines portes avec votre tir ou voler plus longtemps en jetpack : tout cela sert surtout à parvenir aux niveaux cachés. Enfin, sachez que quatre portes « finales » sont à débloquer en obtenant tous les joyaux des quatre mondes de quatre niveaux chacun. Oui, il faut suivre. Mais vous l’aurez compris : bien que certainement pas faramineuse, la durée de vie est honnête et surtout, ne se destine qu’à ceux qui aiment recommencer plusieurs fois les mêmes niveaux.
Un peu abrupt malgré tout…
Le problème principal de Mutant Mudds est néanmoins son manque flagrant d’originalité au fil des niveaux. Vous avez vu le premier niveau ? Ajoutez quelques ennemis qui lâchent des bombes ou des plateformes gelées qui vous font déraper et vous découvrirez tout ce qu’il y a à savoir sur les prochains mondes. C’est sincèrement dommage dans le sens ou ce gros problème de contenu et continu dans le jeu : le personnage n’évolue pas, il est le seul protagoniste, il n’y a aucun scénario (même classique ou en fond humoristique) et finalement, on ne sait même pas pourquoi on se bat.
Le jeu manque donc cruellement d’intérêt sur la longueur, mais on l’excuse facilement. Il est très jouable, amusant, l’effet relief est de grande qualité et les chiptunes sont absolument magnifiques (ils rappelleront pour beaucoup les titres de Magnus Palssen pour VVVVVV). Bref, c’est absolument le genre de « petits  » jeux qu’il vous faut dans votre Nintendo 3DS si vous aimez le genre. Il ne vous décevra pas, en tous les cas pas d’un point de vue visuel ni même sonore. Le reste, c’est surtout une question de feeling…

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