A New Beginning : Final Cut

À force de lire des bouquins à longueur de journée, de traîner au théâtre du coin et de squatter la rédaction d’un des plus grands quotidiens régionaux, je n’ai guère eu le temps de jouer, et encore moins d’écrire pour GSS. C’est donc plein de bonne volonté que je me présente devant vous, avec un test tout beau tout chaud.

L’écologie au centre de l’aventure

Et devinez ce que je vais tester pour vous mes loulous ? Je vous le donne en mille : un point’n click. Ouais, rien que ça. Alors si vous êtes fans d’action non-stop, de QTE nerveux et de mises en scène spectaculaire, je ne saurai que trop vous conseiller d’aller vous faire voir, tant vous risquez fort de ne pas aimer le soft dont je vais vous parler. Eh oui, je m’adresse ici avant tout aux joueurs raffinés, ceux qui sont capables d’apprécier un titre pour la profondeur de son histoire ou la psychologie des personnages.

A New Beginning, c’est l’histoire d’un jeu pas comme les autres, surfant sur la vague de l’écologie et qui se donne pour mission de faire comprendre au type devant son écran (vous) une vérité alarmiste : polluer c’est mal et ça rend les bébés phoques malheureux. D’ailleurs, la situation est tellement urgente que les habitants du futur sont obligés de se la jouer façon Doc Brown pour sortir un vieux scientifique moustachu-divorcé-déprimé-retraité (rayez la mention inutile) de son trou perdu afin de sauver la Terre. Ou du moins, pour mettre au point une source d’énergie non polluante. Un scénario épique donc, auquel même Eva Joly ne résiste pas.

Mais attention, ne devient pas sauveur de l’humanité qui veut, et notre bon scientifique va devoir résoudre toute une flopée d’énigmes afin d’atteindre son but. Parlons-en d’ailleurs de la difficulté de ces prétendus casses-têtes. Ces derniers ne sont pas d’une difficulté excessive, mais peuvent parfois s’avérer frustrants tant le soft exige du joueur une précision au millimètre près. Je m’explique. Au tout début du jeu, au tutoriel pour être exact, il nous est demandé de cliquer sur la trappe d’une machine pour l’ouvrir. Plein de bonne volonté, je clique sur cette dernière et rien ne se passe. Je recommence et la sale bête me résiste encore au bout de six essais. Au bord du suicide, et afin de me prouver que je ne suis pas encore totalement teubé, je décide donc de  faire un petit tour sur Youporn Youtube dans le but de comprendre mon erreur. Et que vois-je ? Que je cliquais bien au bon endroit, mais 3 mm trop bas. Mauvais point pour la jouabilité donc. Heureusement, cette dernière se rattrapera bien vite par la suite, grâce à un menu circulaire accessible par simple pression du clic gauche et détaillant les actions disponibles. Clair, net et précis, tout comme l’inventaire assigné au clic droit.

Visuellement superbe !

La réalisation n’est pas en reste également, grâce à l’assez bonne qualité des décors aux couleurs chatoyantes et fourmillant de détails. Une petite bête qui bouge au premier plan, un robinet qui fuit par là, autant d’éléments qui contribuent à rendre l’ensemble vivant. Mention spéciale aux menus et cinématiques du jeu, présenté sous forme de cases de BD façon XIII. Hélas, ce tableau idyllique est quelque peu entaché par le manque de fluidité dont font preuve les personnages dans leurs déplacements. Saccades, bugs et ralentissements feront bien vite leur apparition, ce qui est particulièrement rageant si vous jouez sur un PC dopé aux hormones. On pourra toujours se consoler en se disant que cela est moins-pénalisant que dans un Call of et autre Tomb Raider.

Malheureusement, plus on avance dans le soft, et plus l’on se dit que l’aspect sonore du titre est un véritable massacre, surtout en ce qui concerne les doublages. Alors, je ne sais pas si les acteurs étaient aux WC lors de leur prestation, mais cette dernière frôle le ridicule tant l’on sent le manque d’implication évident de la part des doubleurs. Dommage, car l’immersion en prend un coup et l’on a du mal à croire que les personnages œuvrent afin de sauver la Terre. Heureusement, vous n’aurez pas à supporter cela bien longtemps, puisque le jeu se termine en à peine moins de huit heures, la faute à une difficulté inexistante. La possibilité d’incarner un deuxième protagoniste n’apportant hélas rien de ce côté là, si ce n’est un nouveau point de vue sur l’histoire.

A New Beginning n’est pas un mauvais jeu, ni un bon d’ailleurs. Disposant de certaines qualités, hélas bien vite occultées par des défauts majeurs, le titre s’adresse avant tout à un public peu exigeant, ignorant tout des grands noms du point’n click (Monkey Island pour ne pas le citer). Disponible pour moins de 10€ sur Steam, je ne saurai vous le conseiller, à moins de faire plaisir à l’un de vos proches ou que vous n’ayez rien à vous mettre sous la dent.

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