The Swapper

Rares sont les jeux indépendants sombres, paraissant très intellectuels et se basant sur une seule idée de puzzle-game tout à fait original, à se rater au final. The Swapper est de ceux-ci, sublimant le genre sans le renouveler, proposant une expérience hautement conseillée. On vous spoile le test et son verdict, mais croyez-moi, il y a beaucoup à découvrir avec cette petite merveille !

Le clone original

Vous débarquer dans un immense vaisseau échoué dans l’espace, sans trop de background à vous mettre sous la dent. Quelques moniteurs encore en état de marche vous racontent des histoires d’équipages, certaines roches semblent résonner dans votre tête : sur, il y avait de la vie ici et ce qui l’a fait disparaitre n’a pas l’air des plus agréable. Néanmoins, dans The Swapper, vous n’avez aucun autre ennemi que l’environnement et votre fusil générateur de clones. Si vous mourez, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous même !
Dans une atmosphère incroyablement prenante, suffocante, où les musiques douces et timides accompagnent à merveille des environnements sombres et froids, vous devrez donc visiter les méandres d’un vaisseau laissé à l’abandon, porte par porte, étage par étage. Pour passer certains puzzles, vous aurez alors besoin d’utiliser votre générateur de clones : un clic droit pour en créer un, un clic gauche pour tirer dans sa direction et en prendre le contrôle. Avec ces deux touches, tout un gameplay incroyablement intelligent s’offre à vous. Découvrez-le en le savourant.
Placer des clones sur des interrupteurs, bouger dans une direction pour faire se mouvoir tous vos clones (jusqu’à quatre) de la même façon, les voir chuter et se tordre tous les os du corps au sol, tout cela fera partie intégrante d’un gameplay ravissant qui se paie le luxe d’être souvent renouvelé. Ainsi, les lumières donnant un semblant de vie à votre environnement ne seront pas toujours des plus agréables, puisque certaines vous empêchent de lancer votre rayon « d’incarnation » d’un clone à travers elles ou, pire encore, bloquent la possibilité de vous cloner de façon nette et sans issue. À moins que ces quelques caisses à déplacer sur ces interrupteurs corrigent le problème ?

Quatre heures envoûtantes

Cette courte, mais intense expérience d’environ quatre heures d’exploration et de puzzles plus retors les uns que les autres (vous découvrirez aussi les points changeant la gravité et vous faisant marcher au plafond) et très réussie. Envoûtante à tous les instants, elle nous empêche réellement de laisser notre avatar à l’abandon et il est fort probable que vous fassiez les quatre heures de jeu en une seule partie, bien décidé à savoir tout de l’histoire de ce vaisseau et de ce générateur de clone. De ce point de vue, niveau intelligence, on en aura aussi pour son argent.
Court mais rejouable, au moins une fois pour voir la seconde fin (au choix) qui vous est proposée, The Swapper manque clairement de contenu sur la longueur, mais propose une expérience complète et directe, pratique à découvrir pour tous ceux qui n’ont pas forcément le temps, mais qui veulent un peu de cet artistique indépendant, de cette patte étrange qui fait de tous ces jeux des titres à part. Jamais The Swapper n’est prétentieux alors qu’il aurait toutes les raisons de l’être. Sublime, enchanteur, incroyablement talentueux et marquant le joueur d’une trace indélébile, il l’est par contre assurément. Un grand jeu !

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