Gravi

Toujours en Early Access mais bel et bien terminé, n’attendant que d’être peaufiné et adapté sur Mac et Linux, Gravi donne envie de s’y plonger lorsqu’on en découvre le concept. Et puis…

La gravité du gameplay

Gravi, c’est comme son nom l’indique une petite boule bleue dépendant totalement de la gravité de son environnement. Vous avancez avec les touches fléchées ou quelques lettres de votre clavier, comme dans un jeu de plateforme classique, mais rapidement il est aussi question de lancer des orbes avec le clic gauche de votre souris. L’orbe, une fois posée sur une surface, libère une zone d’attraction permettant à votre petit Gravi, si il se trouve dedans, de se voir attiré par celle-ci. C’est ainsi que le gameplay fonctionne.
Tout au long des quatre chapitres du jeu, comportant chacun une dizaine de niveaux, vous devrez donc atteindre la ligne d’arrivée en un seul morceau. Il faut éviter tous les pièges en se servant des orbes d’attraction mais aussi en faisant avec les différents piques, les flammes, les aires de couleurs qui changent votre gravité et autres idées de level-design intéressantes mais que l’on retrouve rapidement trop souvent. Les niveaux se suivent alors et se ressemble, autant visuellement que dans leur succession de défis.
C’est ici que se trouve le problème principal de Gravi : il se repose beaucoup trop sur son concept et ne propose absolument rien d’intéressant à côté. L’histoire est pratiquement inexistante, la progression n’a aucun lien ou si peu, les niveaux se suivent et se ressemblent et constamment, le joueur est amené à répéter toujours les mêmes actions. Alors certes, point de vue durée de vie, c’est assez conséquent : il faudra plus de quatre heures pour finir le jeu une fois et compter le double pour revenir sur les niveaux et tenter de les passer sans mourir, sans utiliser de checkpoint et en trouvant l’artefact caché à chaque fois. C’est une de ces rares qualités.

Il n’y a pas que la physique qui compte !

On aurait tellement aimé y trouver plus de folie… Gravi est « plan-plan », ennuyant, réellement quelconque et pourtant vraiment bien conçu. Le boulot réalisé sur le level-design, sa montée en difficulté principalement, est assez remarquable. Néanmoins, passé le premier chapitre, on a vu tout ce que pouvait offrir le jeu et c’est d’une tristesse assez redoutable.
Gravi a de quoi être un grand jeu avec un peu de finition. Des niveaux plus amples, visuellement plus originaux de l’un à l’autre, voilà ce qu’il aurait fallu à ce titre bien conçu mais qui fait surtout office de simple projet à boucler avant de passer à des idées plus originales. On se demande d’ailleurs ce qu’il fait encore en Early Access, tant le jeu semble terminé et prêt à sortir officiellement dans un monde d’indépendant ayant maintes fois utilisés le principe de la plateforme et du puzzle-game avec la gravité contrôlable par le joueur. Malheureusement, le jeu risque de passer méchamment inaperçu ! Sorti il y a quelques années, il aurait fait figure de petite curiosité.

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