Into Blue Valley

Le jeu vidéo est surement l’une des choses les plus magiques à mes yeux. Il suffit d’un rien, un petit gimmick pour être capable de nous faire rêver. Kuchalu, studio formé par deux frères au Royaume-Uni, a réussi à me vendre leur première production major avec un simple filtre bleu. Oui, il n’en faut pas beaucoup pour éveiller une grande imagination.

Petite balade dans une VHS

Into Blue Valley possède une intro des plus étrange. Un simple écran noir, long, pendant lequel deux personnes parlent. Pas un son, tout est textuel, au point qu’on se demande si le jeu n’est pas buggé. On comprend rapidement que non et le pourquoi de la chose. La caméra est en fait l’écran d’une télé. Les deux personnes discutent d’une VHS qu’ils ont trouvé et qu’ils décident de regarder. A ce moment-là l’image arrive, avec un magnifique filtre bleu. La VHS provient directement d’un caméscope, surement bien plus vieux que toi cher lecteur. Nous, joueur, allons incarner la personne qui filme, dont l’identité ne sera dévoilée qu’à la fin du jeu. Du coup la narration du titre se fait sous deux plans : la première, via un nombre de notes que vous allez trouver dans le village abandonné que vous visitez, qui explique plus ou moins ce qui s’est passé. La seconde partie de la narration vient des deux téléspectateurs qui commentent ce qu’ils voient. Vous voguerez de maison en maison, ainsi que dans certains lieux important du village. En sommes, nous avons un jeu d’exploration en vue à la première personne plutôt classique et qui ne perdra pas le joueur.

Le grand plongeon

Comme dit précédent, le gimmick du jeu vient du fait du caméscope et de son filtre bleu. Si cela donne un cachet au jeu, c’est aussi l’un de ses grands problèmes. Si l’atmosphère est parfaitement retranscrite, on se trouve avec un jeu possédant un style graphique totalement quelconque pour ne pas dire moche. Etant donné que tout effet de lumière est quasiment tué par le filtre bleu, tout y est monotone, redondant, ennuyant. Mention spéciale à l’effet de « réalisme » de la caméra, qui perd parfois son image et mets du temps à se stabiliser, ce qui provoque chez le joueur une perte totale de repaire dans l’espace. Il est donc impossible de se déplacer pendant ce problème de matériel, qui a la bonne idée d’arriver toutes les trois ou quatre minutes de jeu.

Si le jeu se veut réaliste dans l’état du caméscope, il n’en est pas de même pour le caméraman. Lorsque l’on fait un jeu avec une vue à la première personne, il faut toujours prendre en compte les réalités physiques du déplacement d’une personne dans sa marche. Se voir bloquer l’accès à une petite parcelle de terre parce qu’il y a une marche de sept centimètres de haut et qu’il est impossible de monter sur celle-ci, ce n’est pas possible ! Mention spéciale au rythme de marche ultra lent alors qu’il y a des kilomètres, ou du moins c’est l’impression que l’on a, pour aller aux endroits majeurs du titre. Cela ne fait que rendre le jeu encore plus ennuyant. Heureusement, ou malheureusement au vu du prix du jeu, celui-ci se termine de manière aussi abrupte qu’il a commencé puisqu’il faut moins d’une demi-heure pour le terminer, sur une fin complètement mystique et qui ne répond en rien aux événements qui ont mené à la perte de Blue Valley, le village que vous avez visité.

Conclusion

Que faut-il retenir d’Into Blue Valley ? Environ rien puisque le jeu est un ratage du début à la fin. Si le gimmick du jeu fait mouche les premières minutes de jeu, il devient rapidement l’élément qui pourrit complètement l’expérience de jeu. En anéantissant tout jeu de lumière le titre est d’une monotonie incroyable, alors que l’ambiance est là. Ajoutez à cela l’effet de fragilité du matériel pour le rendre réaliste et les déplacements, ce qui fait que que l’on se retrouve avec un titre pénible qui heureusement pour vous se termine en moins d’une demie heure. Au final le studio est comme la couleur du titre : bleu.

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