The Lost Crown : A Ghost Hunting Adventure

Sorti à l’été 2008 The Lost Crown : A Ghost Hunting Adventure est un point-and-click aux tendances thriller/horreur dont l’investigation est la clé de voûte. Vous incarnez Nigel Danvers, enquêteur paranormal et chasseur de fantômes pour le compte de la société Hadden Industries, vous avez plus d’un tour dans votre sac.

L’archéologie est la recherche des faits, pas de la vérité…

Lundi 16 Février 2015 à la rédac de GSS :

Skywilly passe devant le bureau de Druss qui fouillait sa narine droite d’un index expert.
– » Tiens t’as l’air d’aimer la chasse aux trésors à ce que je vois! »
Dit-il en jettant sur son bureau une enveloppe cachetée.
– » C’est quoi ce truc? »
Dit Druss en éjectant d’un geste adroit son butin nasal.
– » T’es le moins occupé de la rédac, je t’envoies donc dans un charmant petit village anglais du nom de Saxton. »
– » Mais nan, j’ai pas envie, en plus j’ai plein de boulot, ça n’a pas l’air comme ça mais…. »
Druss s’aperçut en relevant la tête que Skywilly avait disparu au profit d’un écho lointain ricanant.
– » Un village anglais! Mais c’est tout moisi ! Merci du cadeau ! »
Dit Druss en découvrant une clé Steam dans l’enveloppe que lui avait donné Skywilly.

Vous incarnez Nigel Danvers, enquêteur paranormal et chasseur de fantômes pour le compte de la société Hadden Industries, vous avez plus d’un tour dans votre sac. D’ailleurs dans le sac en question vous disposez de plusieurs outils propres à votre profession comme par exemple un appareil détectant les flux électromagnétiques, une caméra permettant de filmer dans le noir le plus complet et de voir les esprits, un magnétophone à micro-cassettes extrêmement sensible et bien entendu un appareil photo. Muni de votre calepin et de votre crayon vous débarquez fraîchement du train en provenance de Londres avec la ferme intention de retourner chaque cailloux de la petite ville de Saxton à la recherche d’événements paranormaux.

Et vous ne serez pas déçu, à peine arrivé vous apprendrez que la région de Saxton a son lot de mythes et légendes Celtes et anglo-saxones ainsi qu’un intérêt certain archéologique comme par exemple la célèbre couronne perdue ayant appartenu à un ancien roi datant du dernier millénaire.Vous ne saurez plus où donner de la tête, ce lieu où l’on dit qu’un dragon s’y cache recèle bien des secrets et lors de vos enquêtes vous apprendrez que la petite ville de Saxton a plus à vous faire découvrir que ses crustacés et son air vivifiant : âmes tourmentées, meurtres mystérieux, galions espagnols, trains fantômes et monstres marins seront de la partie.

Evidemment, je ne vous en dirais pas plus sur le scénario de ce titre au risque de vous gâcher tout l’intérêt de la découverte, mais sachez cependant que ce titre est le fruit du travail passionné du studio indépendant Darkling Room spécialiste du genre à qui l’on doit la série des Dark Fall, une référence en terme de point-and-click, d’aventure et d’horreur.

Ce petit studio a même pour habitude de créer des sites web officiels fictifs, des entreprises et des lieux que l’on trouve dans leurs aventures pour plus d’immersion et d’indices.

Nous ne déchiffrons pas de cartes pour exhumer un trésor…

Je ne suis pas un client habituel de ce genre de jeu mais cela ne m’empêche pas d’aimer la littérature anglaise comme par exemple les aventures d’un célèbre détective imaginées par Sir Arthur Conan Doyle, et ce jeu par bien des aspects s’est imprégné de cette ambiance et de cette culture britannique qui sied parfaitement aux aventures mystérieuses et à l’inexplicable. Il m’a tout de même fallu, malgré toute cette bonne volonté mise en oeuvre, pas moins de six heures de jeu pour parvenir à me plonger dans l’ambiance et y trouver un intérêt. Si les moyens scénaristiques et documentaires du jeu sont de haute volée, ils tranchent néanmoins avec les moyens techniques employés et ce même pour un titre datant de 2008.

En effet le jeu met en scène des personnages en trois dimensions sur un décor bidimensionnel qui sont en fait des photos sur lesquelles le personnage « glisse » et hormis certains éléments de décors en 3D se détachant du lot, l’aspect à l’écran semble tout de même étrange. L’animation médiocre des personnages jure avec la précision et la netteté des paysages, vous contrôlerez donc un protagoniste sur coussin d’air en moonwalk quasi permanent et ce même en marche avant. La direction artistique du jeu est intéressante, l’ensemble de l’histoire se passera dans un cadre monochrome, seuls certains éléments seront en couleur ce qui rend l’ambiance globale intemporelle; j’ai même eu l’impression d’évoluer dans une dimension parallèle à certaines occasions.

Le gameplay extrêmement lent et la démarche pataude de Nigel m’ont fait sombrer plus d’une fois dans un sommeil mortel, l’ambiance sonore étant de la même facture autant vous dire qu’à certains moments je restais devant mon écran hypnotisé, l’oeil hagard, la bave aux lèvres un peu comme si l’ambiance du jeu m’avait changé en octogénaire squattant son fauteuil favori devant un téléviseur n’ayant pour tout programme que de la neige et un bruit blanc permanent.

Sa place est dans un musée!

Toutefois si vous avez assez de détermination et une seringue d’adrénaline, il vous sera alors possible de vous plonger pleinement dans l’histoire et passer le cap des 10 heures de jeu : fini les hors-d’œuvres on attaque le plat principal. Nigel mènera une enquête des plus intéressante à la fois agent de terrain et rat de bibliothèque vous découvrirez au fil des quelques deux cent pages de textes dans ce jeu, des histoires passionnantes et l’utilisation de l’arsenal de chasseur de fantôme est très bien conçus, on s’y croirait. La caméra au poing explorant des cryptes et cavernes où la seule source de lumière à votre disposition sera l’écran LCD de votre caméscope vous plongera dans un mélange d’exploration angoissante et de curiosité intense. Vous passerez bon nombre d’heures à prendre des notes et à faire des croquis que vous garderez précieusement à côté de votre clavier afin de résoudre les intrigues allant de la petite énigme au casse tête à l’apparence insolvable qui nécessiteront de votre part bon nombre d’efforts cérébraux.

Y a-t-il ici quelqu’un qui parle l’anglais ? Ou peut-être même le grec ancien ?

En conclusion The Lost Crown s’adresse à un public de passionnés du genre maîtrisant parfaitement l’anglais et faisant preuve d’une grande patience, ceux d’entre vous qui s’investiront réellement dans cette aventure y découvriront une ambiance unique et une histoire captivante pour peu que l’on joue le jeu (et qu’on ne fonce pas chercher les réponses sur internet) la durée de vie est assez importante et la sensation d’accomplissement lors de vos découvertes est très satisfaisante.

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