Poltergeist: A Pixelated Horror

Avec un titre comme Poltergeist : A Pixelated Horror, sans même savoir quoi que ce soit sur le jeu, je m’étais de suite imaginé une aventure horrifique forcément délirante à la mesure de son graphisme aux allures comiques. Que nenni, c’est un puzzle game comme ils en pullulent quantité sur les boutiques de nos téléphones portables intelligents, à une nuance près. Il est amusant et suffisamment original pour divertir.

Cherche fantôme pour effrayer pixels

On passera vite fait sur l’histoire sans importance d’un homme revenu d’entre les morts sous forme spectrale pour effrayer les nouveaux habitants du manoir qui fut le sien, et, pour lequel il avait travaillé si dur.

Poltergeist est construit comme beaucoup de puzzle games sur mobile. Il leur emprunte leur interface simple et directe qui évite de tourner autour du pot. Une soixantaine de niveaux répartis sur quatre époques différentes (1900, les années 80, notre époque, etc) attendent d’être résolus même s’il ne sera pas nécessaire de tous les faire.

Comme sur d’autres jeux du même acabit, vous devrez simplement réussir à la suite suffisamment de niveaux dans une époque pour passer à la suite. Le but est d’utiliser votre arsenal de fantôme à bon escient. Car puzzle il est, problème donné à résoudre il y a. Un petit coup de télékinésie de meubles par là, un petit coup de possession par ici, à mesure que l’on progresse, le champ des possibilités s’étoffe, tout comme le nombre d’individus à effrayer avec vos pouvoirs en nombre limité.

Pour les plus coriaces, chaque époque accueillera également quelques niveaux habités par un exorciste rompu à l’art de défaire les spectres et sur lequel vos tours de passe-passe ne fonctionneront pas. Il faudra par conséquent se débarrasser des autres habitants afin qu’il se retrouve seul et que votre horrifique personne puisse laisser s’exprimer sa toute puissance.

Car il ne faut pas croire Poltergeist aussi simpliste qu’il n’en a l’air. Si son principe reste fondamentalement classique, son exécution est amusante et les puzzles de plus en plus coriaces pour le plaisir de nos méninges.

Pixelbusters

Si on ne peut dénier un charme désuet et mignonnet à Poltergeist : A Pixelated Horror, on déplorera son manque de variété visuelle. Les décors évoluent relativement peu d’un niveau à l’autre. Seuls quelques éléments de décors viendront différentier une chambre d’une salle de bain. Les personnages qui peuplent ces murs, eux-même manquent d’être très différents les uns des autres. On y retrouvera malheureusement des modèles masculins et féminins répétés à l’envie.

La musique est elle aussi sympathique, mais n’évite pas d’être répétitive à force. Poltergeist reste néanmoins un jeu très agréable à regarder avec ses protagonistes aux mimiques amusantes lorsque vous arrivez à les effrayer. Le principal problème de ce genre de jeu reste sa capacité à se renouveler suffisamment à mesure que l’on progresse, pour justement nous donner envie de poursuivre plus loin.

De ce côté-là, le contrat est plutôt bien rempli. L’ajout de nouveaux pouvoirs viendra notamment ajouter un peu de piquant. Avec soixante niveaux, il y a de quoi être occupé. On appréciera aussi les subtiles références à de nombreux films de fantômes comme Ghostbusters ou L’Exorciste pour n’en citer que deux. On peut donc dire dans son ensemble que Poltergeist est sympathique. Ça s’arrête malheureusement là.

Conclusion

Poltergeist : A Pixelated Horror est définitivement un jeu de puzzles original par le choix de son thème, mais néanmoins très classique dans ses mécaniques. Pour qui aura déjà l’habitude d’avaler multitude de puzzle games sur mobile y reconnaîtra une formule bien rodée d’une succession de niveaux vous obligeant à trouver leur résolution à l’aide des outils limités mis à votre disposition.

Comme beaucoup de jeux de ce genre, son principal défaut est qu’il ne laisse en vérité que peu, voire aucune latitude dans la solution des problèmes qu’ils posent. Cela peut lasser les plus libertaires d’entre vous. Les amateurs de puzzles finement ciselés, dont je fais parti, y trouveront par contre leur compte avec un petit jeu qui tient la route, aux graphismes mignons et rigolos, et, à petit prix.

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