Clustertruck

C’est marrant : alors que j’adore jouer à des jeux aussi pétés que Goat Simulator, j’ai toujours beaucoup de méfiance envers les titres « pour youtubeurs » tels que ce Clustertruck. Finalement, ils semblent plus « légitimes » et reposent sur un vrai gameplay pour se mettre en avant mais malgré cela, je suis sur la défensive. Et puis vient le jeu, et je passe pour quelqu’un de franchement stupide à ne pas y croire alors que tout le monde s’emballe.


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Dis camion…

Des camions roulent à une vitesse hallucinante sur des routes même pas finies d’être construite et toi, personnage joueur lambda sans charisme ni histoire, tu décides de sauter sur eux pour atteindre une ligne d’arrivée imaginaire ? D’accord. Je peux t’aider ?

Voilà un peu ce qu’est l’histoire de Clustetruck. Dans des niveaux aux couleurs plus qu’épurées, vous avez le droit de sauter de camion en camion pour atteindre votre but. Il faut alors maîtriser les sauts, l’atterrissage et la vitesse du tout. Forcément, ce n’est pas aussi simple et tout sera fait pour gêner votre progression : des virages, l’environnement qui vous bloque le passage, des objets à éviter… On peut compter sur les développeurs pour nous faire crier de haine à chaque ratage et ils seront nombreux. Parce qu’avant toute chose, Clustetruck est un Die & Retry à base de classements en ligne et de comparaison de taille de pot d’échappement.

Au style visuel très réussi, Clustertruck est aussi et surtout très intéressant pour son ambiance sonore. Loin d’être calme et pourtant pas énervante, cette dernière permet aussi rapidement de prendre un certain rythme entre le compteur du début, les différents camions sur lesquels atterrir et les obstacles à éviter. L’instinct y est pour beaucoup mais sans tous ces sons stressants, ces bruits de roues qui dérapent et cette odeur de pneu cramé qu’on sentirait presque, nul doute que le gameplay pourtant aux petits oignons fonctionnerait beaucoup moins bien.


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Livraison de fun

Ce qu’il faut aussi admettre, c’est que Clustertruck est d’une fluidité exemplaire. Pas une baisse de framerate pour vous gêner, des chargements rapides, tout est fait pour qu’on l’aime. Et ça marche. Car Clustertruck, c’est le jeu classique du « allez, encore une dernière ».

Si les niveaux sont assez variés, ils ne sont pas excessivement nombreux et on se les enchaîne rapidement. Attention, vous en aurez pour vos cinq heures (au minimum) de rage et de désespoir pour vraiment vous hisser au moins dans chaque tableau des scores du jeu et surtout, des petites idées vont venir améliorer la durée de vie. Comme les pouvoirs, permettant de placer sur les deux gâchettes de votre manette (ou des boutons de votre clavier) quelques modificateurs de jeu amusants comme un Dash vers l’avant, un bullet-time, un double saut et d’autres bonnes idées.

Quand on tient le problème, la petite touche de raté qui pourrait faire de ce jeu un titre moins exceptionnel qu’il n’y parait, alors il se précipite de nous rappelle furieusement à l’ordre. Saleté ! Allez, il y a bien un défaut… Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé traversant la ligne d’arrivée par pure chance. Cela reste assez rare, mais tout n’est pas dans la maîtrise : quelquefois, le game design du jeu nous aide beaucoup et ce, malgré lui. C’est ça aussi, de faire de l’aléatoire avec du 38 tonnes.


Clustertruck est une vraie réussite. Malin, aux ambiances visuelles sublimes entre chaque monde à débloquer, possédant des modificateurs de jeu faisant réellement la différence d’une partie à l’autre, c’est un titre à conseiller dans tous les cas. Pour les « performers », pour les amoureux de jeu en direct sur Twitch, pour ceux qui aiment se passer la manette entre-amis ou même pour les débutants qui veulent ce qui se fait de plus frappé et réussi dans le genre. C’est de la bonne, vraiment.

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