Sonic Boom : le Feu & la Glace

Il y a des jeux pour lesquels tout le monde se bat à la rédac, et puis il y a Sonic Boom : le Feu et la Glace… Je me suis dévoué, en me disant que de toute façon ça ne pourrait pas être pire que Sonic 4 (surtout l’épisode 2). Et pour tout dire c’était sans doute mieux que le premier Sonic Boom.


Des fissures à combler.

La météo est détraquée, et d’après les recherches de Tails le problème est lié à d’étranges fissures terrestres. Sonic et Amy partent donc ensemble pour colmater ces fameux trous desquels jaillissent une étrange énergie. Ils découvrent au passage que cet étrange phénomène leur a donné des pouvoirs de feu et de glace… Et paf ! Voilà comment on introduit à l’arrache la nouvelle mécanique de cet opus. Autant être franc, le scénario pseudo écolo du titre n’est clairement pas son point fort et sert surtout de prétexte à relier les différents éléments du jeu. Cette tentative de fil conducteur reste cependant peu efficace et présente surtout un méli-mélo de gameplays, d’univers et de mécaniques, sans obtenir un tout cohérent.

Les niveaux de plateformes relativement classiques sont en effet accompagnés de passages shoot’em up dans l’aéroglisseur de Tails, mais aussi d’un pseudo runner dans les grottes, ainsi que d’un mode exploration sous-marine. Sans être mauvaises (mais quand même assez fades), ces différentes phases ont surtout beaucoup de mal à s’accorder les unes avec les autres. Heureusement celles-ci sont optionnelles, la progression générale ne dépendant que des phases de plateformes et de course…



Seul le premier arrivé survivra.

Le Dr Robotnik est bien sûr derrière tout ça, les fissures n’étant qu’un effet secondaire de son exploitation minière de Ragnium. Et grâce à cette nouvelle ressource le gros moustachu va pouvoir alimenter ses robots de courses, qui mettront une pâté à Sonic et le ridiculiseront. Un plan machiavélique n’est-ce-pas ? A chaque moitié de monde, le joueur se fera donc gentiment kidnapper par le grand méchant pour faire une petite course. Il faudra bien sûr gagner cette épreuve pour pouvoir continuer et si tel est le cas, Robotnik vous redéposera même là ou il vous avait enlevé, c’est ça un vrai méchant. À part ces quelques phases, le reste de la progression se fait via des niveaux de plateformes. Dans ceux-ci chaque héros possède ses propres pouvoirs et il faudra passer de l’un à l’autre pour pouvoir avancer. Du moins sur le principe, car on se retrouve finalement à jouer Sonic 80% du temps et à switcher uniquement quand cela est nécessaire.

En plus de ces aptitudes personnelles tous les personnages maîtrisent les pouvoirs du feu et de la glace, l’un permettant de faire fondre les blocs de glace pour pouvoir les traverser, l’autre à l’inverse solidifiant les volumes d’eau. On doit donc régulièrement changer de personnage, de pouvoir (ou bien les 2) pour avancer dans le niveau. Un procédé qui casse sérieusement le rythme, point pourtant essentiel d’un jeu Sonic (en théorie).


Des allez retour peu passionnant.

Pour agrémenter le tout, les niveaux sont parsemés d’objets à collecter. Des marteaux pour Amy, des bouts de ferraille pour Stick, des pièces de puzzles pour Knuckles et du Ragnium pour Tails. C’est relativement inutile, si ce n’est pour le plaisir de reparcourir les mondes précédents. De plus on évitera rapidement la plupart des niveaux annexes ne servant qu’à gagner les pièces de Puzzle de Knuckles. Cette collectionnite ne donne même pas droit à des séquences de dialogues avec les autres personnages, qui aurait pourtant rendu l’activité plus attractive. D’un autre point de vue les fameux dialogues sont eux aussi assez fades et les tentatives d’humour complètement ratées. Le jeu se termine même sur une blague à base d’assurance et de franchise, on s’est rarement autant poilé dites-moi, j’en ai même recraché ma bière.



Sonic Boom n’est pas une grosse daube, mais manque cruellement de punch. Si les divers gameplays fonctionnent plus ou moins chacun de leur côté, le manque de cohérence entre eux rend le jeu un peu bancal. A vouloir proposer trop de choses différentes, le jeu oublie finalement d’en exploiter chacune de ses possibilités. Assez court et pas spécialement difficile il conviendra surtout aux plus jeunes qui prendront plaisir à découvrir une multitudes de mécanismes, dans des univers variés, le tout enrobé d’un humour que même le CSA devrait trouver trop gentillet.

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