Agatha Knife

Les point’n click c’est rigolo, ça raconte des histoires farfelues et en plus c’est souvent des jolis dessins. Agatha Knife c’est presque ça, c’est mignon tout plein (en apparence), ça raconte une histoire complètement farfelue, mais c’est pas super rigolo, c’est pas triste non plus… C’est dérangeant.



Agatha est folle de la messe.

Agatha Knife est une petite fille vivant dans l’arrière boutique de la boucherie de sa maman. Elle adore cet endroit parce qu’elle peut y passer du temps avec ses animaux préférés. Elle adore aussi les manger, ces animaux, c’est bon la viande. Mais les affaires vont mal et il faudra fermer boutique si cela continue ainsi. Maman a décidé d’aller prier à l’église pour arranger les choses. Agatha y découvrira un drôle de pasteur, qui va inciter les fidèles à acheter du fromage sacré qu’il a ramené de son dernier voyage. Drôle de façon de prier. En sortant de l’église Agatha rencontre un monsieur qui porte une robe, il aime bien s’habiller en dame et voulait se faire belle pour le mariage de sa collègue qui va épouser un client. Elle n’est pas amoureuse de lui mais il a beaucoup d’argent et comme ça elle peut arrêter le travail du sexe. Juste à côté de l’église il y a une école de création de religion. Agatha y rencontre un monsieur qui va l’aider à créer sa propre religion pour pouvoir sauver la boucherie de maman. Ils ont déjà aidé le pasteur qui avait une fromagerie en faillite il y a quelques mois. Et même si ce monsieur dit des trucs bizarres, il a peut-être la solution.

Vous voilà dans le ton, Agatha Knife c’est l’histoire d’une petite fille un peu bizarre qui tente de trouver des solutions à des problèmes d’adultes avec son regard d’enfant. Le jeu aborde plusieurs sujets polémiques, sans jamais apporter de réponses, mais en soulevant bon nombre de questions. La prostitution, le transgenre, la vie après la mort, ou encore en quoi manger du cochon c’est bon mais manger du chien ça craint, sont autant de questions que le jeu pourra soulever.



Agatha revient de la ferme pleine d’espoir.

L’histoire d’Agatha Knife se passe uniquement dans la petite ville ou elle réside, constituée d’une seule rue, d’un zoo et d’une ferme. Malgré ce petit espace de jeu, vous allez faire de (trop) nombreux aller-retour pour rendre visite aux différents habitants du village. Ceux-ci sont pour la plupart aussi bizarres que vous, du clochard possédant une NeoGeo, à votre super copine bricoleuse qui se bourre la gueule au calvados cacao (il faudra que j’essaie d’ailleurs, ça me changera de la bière). Les animaux parlent eux-aussi et se comportent beaucoup comme des humains, le hamster regardent la télé, le papa lion vous donne sa recette de boulettes pour nourrir ses enfants et d’autres surprises que je préfère ne pas vous gâcher. Un élément qui vient renforcer la principale problématique du jeu, est-ce que c’est mal ou non de manger des animaux ?

Au niveau des énigmes, Agatha Knife est plutôt bien ficelé, la plupart des quêtes à résoudre sont claires hormis quelques mécaniques un poil capillotractée sur la fin du jeu. Ayant testé le titre sur Xbox One (oui un point’n clic sur console, je suis masochiste, je sais) l’interface est un poil rude mais reste jouable. Si vous avez le choix, optez tout de même pour une version sur ordinateur qui sera bien plus confortable. L’inventaire est simple à utiliser et l’ont reconnait facilement les objets qui comportent chacun une petite description en cas de doute. Aucune mécanique particulière ne vient renouveler le genre mais le tout fonctionne très bien au service d’une histoire atypique, même pour un point’n click.

Agatha Knife est un jeu d’aventure dérangeant, car même si l’on rit souvent aux réactions au premier degré de la petite Agatha, la réflexion derrière est souvent bien plus profonde. Cette courte aventure ravira les fans de jeux d’aventure par son histoire décalée et engagée. tout en restant accessible aux néophytes grâce a ses mécanismes simples et ses graphismes enfantins.

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