Toki

Transformé en singe par l’infâme sorcier Vookimedlo, Toki va devoir traverser six mondes différents pour mettre fin à sa malédiction et retrouver Miho sa petite amie. Le plus fou c’est que quasiment 30 ans plus tard je suis toujours aussi heureux de lancer le jeu, mais voyons ce que vaut cette version Switch !



Non mais sans rire, il n’est pas beau mon singe ?

Je préfère prévenir directement, je ne vais pas être objectif avec Toki. J’aime profondément ce jeu que j’avais découvert gamin dans une galerie marchande. J’avais parfois le droit de mettre une pièce pour perdre au bout de 2 minutes (et encore je suis large), mais rien que regarder la démo suffisait à mon bonheur. Les énormes sprites colorés, les environnements variés, la musique, les bruitages, tout était trop bien. Quand j’ai entendu parler d’une version remise au goût du jour j’étais comme un fou et je dois bien avouer qu’au bout de 9 ans je pensais que le projet ne verrait jamais le jour !

Développé par les Français de Microïds, le Toki de 2018 est quasi similaire à celui de 1989. On y joue toujours un singe pouvant tirer des boules de feu avec sa bouche et le jeu comporte le même nombre de niveaux, les ennemis sont placés aux mêmes endroits, les timings sont similaires, etc. Le plus gros changement se situe au niveau de la refonte graphique réalisée par Philippe Dessoly (qui s’était occupé à l’époque du portage Amiga c’est dire s’il connait bien le sujet). J’ai lu ici ou là des critiques négatives sur cette nouvelle direction artistique mais pour ma part j’adore. Le second niveau sous-marin est tout simplement magnifique et aussi bien les anciens joueurs que les nouveaux seront ravis de découvrir les six mondes du jeu pour battre Vookimedlo, sauver Miho et retrouver forme humaine. Par contre l’interface est clairement ratée, je ne comprends pas comment le jeu peut être aussi beau et tous les textes / inscriptions jurer autant avec le reste…



Je remets une pièce

Attention, Toki est clairement un die & retry. Chaque passage doit être appris par coeur, c’est du platformer à l’ancienne où la moindre touche fait perdre une vie et où tous les ennemis sont placés de façon vicieuse et souvent inévitable au premier essai. Pour rendre la recette un peu plus accessible, quatre modes de difficulté sont disponibles, modifiant le nombre de vies, de crédits et les points de vie des boss.

Et c’est peut-être là que se situe le vrai problème. Autant en arcade ça ne posait pas de problème qu’atteindre la fin du jeu prenne à peine une demi-heure tant Toki était difficile, autant sur console avec en plus le mode facile sélectionné de base, le risque de le boucler rapidement et ne plus jamais le relancer est grand. A moins de chercher le run parfait en une seule vie ou d’avoir envie de boucler le jeu dans sa difficulté la plus élevée, je pense que les joueurs passeront rapidement à autre chose.

C’est vraiment dommage qu’il n’y ait pas quelques niveaux bonus, un mode de jeu supplémentaire, ou tout autre ajout pour garnir la formule de base. J’avais par exemple adoré la possibilité dans Wonder Boy de passer à tout instant du vieux jeu au récent. D’ailleurs comme vous pouvez le voir sur les photos j’ai le jeu sur ma borne je ne suis donc pas concerné, mais je pense que pas mal d’anciens joueurs auraient apprécié pouvoir relancer la version de 1989.



Retrollector Edition

Si le jeu est achetable en dématérialisé sur la boutique switch pour 34,99€, il existe également une version physique appelée Retrollector Edition à 49,99€ ajoutant tout un tas de goodies : des autocollants, deux lithographies exclusives, une bande dessinée en anglais / français détaillant un peu plus l’intrigue du jeu et surtout une petite borne d’arcade à assembler. Contre toute attente le bois est assez solide et c’est vraiment amusant d’y glisser sa Switch pour jouer.

J’ai été globalement surpris par la qualité de ce collector, quant à justifier le passage à la caisse, je vous laisse seul juge.


J’ai adoré pouvoir rejouer à Toki sur ma Switch, d’autant plus que cette version est magnifique (si on ferme les yeux sur l’interface). Le héros, les monstres, les environnements, le travail abattu par Philippe Dessoly est assez fou. Je sais par contre que c’est surtout la nostalgie qui a pris le pas chez moi, le fait de me rappeler les niveaux et de pousser toutes les 10s des « wouah, il a traité ça comme ça c’est génial ». Pour les nouveaux joueurs j’ai peur qu’ils n’y voient qu’un platformer assez rigide et pas bien long qui sera vite oublié face à la concurrence. A vous de voir à quel point vous avez envie d’y rejouer !


5 réflexions au sujet de “Toki”

  1. bon test 🙂 pour le board j’ai voulu faire simple et rester dans des fontes proche de l’arcade, j’avais pas envie de fioritures,je suis super fan d’arcades et je trouve que beaucoup trop de jeux mettent trop de détails là où ce n’est pas la peine 😉

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