Planets Under Attack

La conquête de l’espace, un rêve que les jeux vidéo nous ont à diverses reprises permis d’approcher, que se soit dans la peau d’un commandeur des armées interstellaires humaines (ou Aliens hein, on est pas regardant sur le camp choisi), dans celle d’un bidasse de base sachant à peine piloter un vaisseau spatial ou encore parfois directement au front sur les planètes à conquérir en question. Ici on laissera un peu de côté les affrontements directs pour privilégier une approche stratégique des plus simplistes, mais qui tente de renouveler un genre.

Dans l’espace, personne ne vous entendra cliquer

En effet Planets Under Attack pourrait se résumer de façon plutôt drastique à un jeu de stratégie au gameplay condensé et très simple pour des parties rapides. Seulement voilà, vendre un jeu comme ça sur PC pour 20€ à notre époque c’est pas génial. Le gameplay est donc tout de même renouvelé par l’intermédiaire de petits changements de règles mineurs, de maps, de compétences passives et par moments même de boss.

Le gameplay donc, et ben en fin de compte il n’y a pas grand-chose à dire, la campagne consiste en une succession de maps versus allant de 1 à 4 joueurs/IA. Le principe pour gagner est très simple: vous possédez une planète ? Très bien allez en conquérir d’autres avant l’adversaire ! Pour cela encore une fois rien de plus simple, cliquez sur la planète désirée, tant que vous maintiendrez le clic le nombre d’unité à envoyer augmentera et celles-ci partiront toute seule dès l’instant où vous lâcherez votre souris, sachant que le nombre d’unités sur une planète correspond à son nombre de points de vie. Voila, le core gameplay de Planets Under Attack vous est acquis… et en effet ben c’est peu… le développeur s’est donc dit : « Bon bah alors on va mettre pleins de map de malade.» Car oui, sans ces maps le jeu se déroulerait toujours de la même façon et on s’ennuierait à mourir alors qu’on est quand même là pour capturer des planètes et devenir riche à la base.

Les maps justement, plutôt conséquentes en nombre et toutes assez variées, sans compter que les planètes en questions sur celles-ci sont toujours en mouvement ce qui change aussi les affrontements sur la durée. On continue dans les transitions en carton puisque maintenant je vais parler des planètes ! Donc bien sûr, là aussi on innove un peu avec 3 types distincts. Les classiques qui servent juste à amasser de la populace, les satellites qui attaqueront automatiquement tout vaisseau ennemi dans son champ d’action et les banques qui augmenteront vos gains de façon régulière. Oh mais que vois-je là dans le ciel ? C’est un avion ? C’est un oiseau ? Non c’est Transition-Man ! Qui vient nous parler de l’argent dans le jeu woohoo !

L’argent, votre principale motivation dans ce monde car sans argent impossible d’envoyer vos unités au combat. Chaque assaut vous coûtera le nombre d’unités à envoyer, à savoir également qu’une planète en « mode attaque », c’est-à-dire qui envoie des vaisseaux, ne produira pas de revenus jusqu’à la fin de l’offensive. Après un court recap, je me rends compte qu’il vous manque quand même ici une constante pour tout comprendre bien comme il faut. Lors d’une attaque, vous ne choisissez que le nombre d’unités et la destination, ainsi TOUTES vos planètes enverront automatiquement des unités, et on se rend vite compte ben qu’à force on ne produit plus un sou. Pour pallier à cela, il est possible de switcher n’importe laquelle de vos planètes en mode défense, ce qui aura pour effet de ne jamais envoyer de vaisseaux. Ce changement de statut s’effectue autant de fois que désiré via la molette de votre souris.

Une fois le concept maîtrisé vous avez toutes les cartes en main pour continuer votre aventure et enchaîner les maps les unes après les autres sans vraiment grands changements, à part quelques défis spéciaux et la bonne surprise de rencontrer des boss qui donneront lieu à des affrontements bien particuliers. À l’issue de chaque combat gagné vous remporterez tout de même de l’xp variant en fonction du niveau de difficulté choisi, ce qui vous permettra de débloquer des skills passifs que vous pourrez équiper au nombre maximum de 3 en même temps, ces skills étant des améliorations pour vos vaisseaux ou vos planètes.

All your base are belong to us

Capturer des planètes, capturer toujours plus de planètes, mais pourquoi ? Et bien en fait le scénario du jeu se résume en un éclair: notre personnage, le cher M. Goodman, est endetté jusqu’aux os, il décide donc d’aller dans des galaxies lointaines, très très lointaines pour faire fortune et tout rembourser. Cela vous permettra de faire diverses rencontres du troisième type, ou même cybernétiques. Tout ça pour quoi au final ? Pour finir un mode solo qui vous aura enchanté la première heure de jeu mais qui s’avère trop redondant pour continuer à vous divertir sur la longueur. Fort heureusement, Targem Games a muni son jeu d’un mode multi-joueurs plutôt complet en la matière.

En effet ce mode vous permettra de jouer contre vos amis ou de parfaits inconnus en ligne. Les affrontements sont constitués de deux à quatre joueurs sur une multitude de maps. Et en plus de pouvoir jouer contre n’importe qui dans l’univers, vous aurez le choix entre humain ou robot (incluant quelques changements de gameplay mineurs comme le fait de sélectionner d’abord la planète qui enverra ses unités et de pointer ensuite celle à attaquer). Tout ça vous sera répertorié dans votre salle de joueurs qui, à l’instar des jeux de combats les plus connus, nous fournit un avatar, un titre et des médailles le tout remporté grâce à divers accomplissements pendant la campagne ou vos pérégrinations aux confins de l’espace multi-joueurs.

Il faut le dire, le design général est quand même assez alléchant, des couleurs vives, des petits vaisseaux en masse, des personnages hauts en couleurs (justement, autant que celles du jeu), tout ça avec un minimum d’interface très simple à comprendre. Ça coince un peu plus au niveau sonore, les compositions assez peu nombreuses et répétitives (la musique du menu vous fera sourire les 3 premières fois puis grincer des dents au moindre son) vous amèneront à couper le son de la musique dans les options au bout d’un moment pour écouter les morceaux de votre choix dans vos combats spatiaux.

Planets Under Attack se trouve donc être un bon petit jeu de stratégie très simple, qui trouve des moyens de renouveler son genre sans perdre sa nature. On regrette cependant tout de même le manque d’interaction globale du titre qui pour son seul et unique mode solo aurait très bien sa place en tant que jeu mobile. Au lieu de ça, on a un mode multi-joueurs plutôt anecdotique mais toujours bienvenu et le jeu s’en voit affublé d’un coup de vente à environ 15 €. Ce qui peut freiner les personnes se lassant rapidement et pas prêtes à s’investir dans une création au gameplay pas assez minimaliste pour un jeu rapide, mais trop pour un jeu plus concret.

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