Preview – Killing Floor 2 (PC)

Killing Floor, c’est un peu la réponse faite par Tripwire à sa communauté. Et bien oui, apparemment, ce sont les joueurs qui réclament à corps et à cris une suite de leur shooter en ligne préféré. Préparez-vous à un bain de sang alors, car ce nouvel opus s’annonce particulièrement gore. Âmes sensibles s’abstenir.

Comme je suis français, immédiatement on tient à me donner quelques explications à cette grande question: pourquoi Paris brûle-t-il dans Killing Floor 2 ? La réponse est des plus simples : parce-qu’ils sont anglais. J’avais envie de leur répondre qu’en tant que gars du Sud, moi aussi je rêve de brûler Paris, mais chut, c’est un secret. Une chose est sûre, on aime rigoler chez Tripwire, et ce sont de sacrés grands fous passionnés. Du coup, je leur pardonne d’avoir mis à feu et à sang notre capitale.

L’optique de ce nouvel opus est de faire fi de tout ce qui avait pu entraver le plaisir des joueurs dans le premier Killing Floor, tout en gardant l’essentiel de ce qui le rendait attrayant, et l’a fait tant aimé par une communauté fidèle de cœur.

Pour la partie rigolote, on me parle d’une nouvelle technologie baptisée « M.E.A.T ». Je m’en excuse, sur le coup je n’ai pas retenu ce que cet anagramme pouvait bien signifier, obnubilé que j’étais par la précision chirurgicale de ce nouveau système de démembrement. Littéralement, vous pouvez tirer sur un monstre, vivant ou mort, peu importe, c’est du hachis que vous en ferez, le tout dans une somptueuse gerbe de globules rouges. Les bras arrachés, les têtes décapitées, Killing Floor 2 sera sanglant ou ne le sera pas, en tout cas les artisans-bouchers pourront s’en donner à cœur joie avec lui. Petite précision cependant pour les collectionneurs de cadavres, ces derniers resteront le temps de la partie là où vous les aurez trucidés. Charmant. Un sacré foutoir en perspective.

L’autre aspect qui saute forcément aux yeux, c’est l’upgrade graphique qu’a subit le jeu. C’est carrément plus sexy que le premier, et pas seulement à cause du méchoui qu’il est possible de faire. En plus de Paris, une autre carte m’a été montrée. Il s’agissait du remake de Biotic Labs. Autant dire qu’entre l’original, c’est le jour est la nuit. Comment vous expliquez cela… disons que le nouveau moteur fait des merveilles, et les artistes s’en donnent visiblement à cœur joie pour nous offrir un monde limite palpable. Pour synthétiser, les modélisations sont splendides, les textures jolies comme tout, et le sang très rouge, tout semble moins « plat » que sur le premier. Il y a beaucoup plus de relief, et les éclairages semblent très réussis. Killing Floor 2 flattera donc la rétine bien plus que son prédécesseur, le contraire eut été décevant.

Côté flingue, vous allez vibrer, surtout si vous êtes un dingue des armes à feu, sachant qu’elles ont bénéficié d’un soin limite malsain, tant elles sont magnifiques. Car en plus d’être belles, modélisées avec un niveau de détail assez rare pour être souligné, en plus, elles vous crachent une mélodie magnifique. Du Beethoven moi j’vous l’dit ma bonne dame ! Le dévouement de Tripwire a même poussé le sens du détail à l’extrême. Dans un premier temps, ils insistent pour que je remarque la chambre de l’arme en question. Elle est entièrement animée, de A à Z. Impressionnant.Mais ce n’est pas tout, car comme il est possible d’améliorer la vitesse de rechargement de notre engin, ils ont tenu à animer cela le plus correctement possible. Peut-être entre deux vidéos de chatons, avez-vous pu voir des vidéos de ce militaire américain capable de recharger une arme très très rapidement, grâce à des techniques personnelles qu’il a mise au point ? Et bien, ce soldat, ils sont allés le motion-capturer pour notre plus grand plaisir. Mais si vous êtes du genre à préférer les armes de contact au corps à corps, j’ai eu droit à la démonstration d’un maître sushi avec un katana japonais. Et attention, on ne frappera pas seulement dans un seul et unique sens, mais il est au contraire possible de découper dans les verticales et les horizontales. Miam.

L’autre point important qu’il ne faut pas oublier, concerne l’évolution de votre personnage. Tout comme dans KF1, il vous sera toujours possible de l’améliorer en gagnant de l’expérience et en débloquant de fait des capacités. Sauf qu’auparavant, ce système s’est avéré trop fermé, trop lent dans sa progression, et au final enlevant une grosse dose de fun à certains joueurs. Sans chercher à nous rendre le jeu plus facile (il ne le sera pas, mais alors pas du tout me promet-on), le système de leveling et de perks va se voir entièrement revu pour plus de simplicité. Entre autres, il y aura une dizaine de perks sur 25 niveaux à débloquer, en sachant qu’il faudra parfois choisir entre une capacité qui vous favorisera vous, en tant que joueur, égoïstement, ou plutôt une autre plus orientée vers le jeu d’équipe. Mais ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est qu’il sera enfin possible de panacher les compétences de notre personnage, pour ainsi avoir par exemple un assault avec un style de jeu vous correspondant le mieux.

Il ne me reste qu’à glisser un petit mot en faveur des monstres, ses oubliés de la société, maltraités et laissés pour compte. J’ai notamment eu droit au crawler, qui avec son allure d’arachnide, devrait vous faire cauchemarder à l’envie. Les ennemis semblent encore plus agressifs, rapides et surtout, ils peuvent désormais venir de partout, que cela soit des égouts ou des conduits d’aération. Cela implique forcément des vagues d’attaque moins linéaires et plus surprenantes, amenant du coup des parties que l’on espère encore plus tendues qu’auparavant. En tout cas, c’est tout le mal que je nous souhaite. Dernière petite modification, la marchande d’armes est désormais remplacée par une machine, sorte de distributeur de boisson futuriste, si ce n’est que les canettes de soda sont maintenant des engins de mort à gros calibre.

Killing Floor n’a toujours pas de date de sortie inscrite dans le marbre malheureusement. Ils avouent se focaliser pour le moment à  »balance, balance, balance » (équilibrer) les changements opérés avec cet épisode. Ils veulent aussi intégrer tout ce qu’ils n’ont pu faire sur le premier, souvent par manque de moyen. Vous le savez très certainement, mais Killing Floor est à la base un mod que Tripwire a racheté. A l’époque, il ne leur a par exemple pas été possible de s’offrir les services d’un programmeur et d’un artiste à la fois pour créer la si importante interface de leur jeu, d’où son coté très austère. Cette fois-ci, ce n’est pas le cas, et l’interface, bien qu’elle pourrait encore évoluer, sachant que nous n’étions que sur une alpha, était déjà bien plus sexy et moderne, pour ne pas dire classieuse.

KF2 sortira d’abord sur l’accès anticipé de Steam, mais uniquement quand le jeu sera quasiment terminé, et surtout équilibré le mieux possible. Cette période de beta sera là avant tout pour s’assurer un retour de la part de la communauté, qui tient visiblement une place de choix chez ses développeurs, et corriger ce qui devra l’être. Quoiqu’il en soit, ce court aperçu m’aura permis de me rendre compte de deux choses : la première est que chez Tripwire, ils sont passionnés, et la deuxième que ce jeu risque fort bien de faire plus mal que le premier, littéralement.

2 réflexions au sujet de “Preview – Killing Floor 2 (PC)”

  1. Quelle drôle d’idée… le jeu datait déjà graphiquement lorsqu’il est sorti, cela ne l’a pas empêcher d’être une tuerie! J’y joue toujours aujourd’hui…

    Répondre

Laisser un commentaire