The Sun and Moon

Auparavant créé pour le Ludum Dare #29 dont le thème était « Beneath the Surface » et grand gagnant de la compétition qui met en avant de plus en plus de talents, le jeu de Daniel Linssen s’offre une sortie étoffée sous forme commerciale. Bien méritée ?

Aller au coeur des choses

The Sun and Moon c’est la bonne idée, la bonne application, le passe-temps idéal. Dans des niveaux à très peu de couleurs, vous devez contrôler une petite boule et sauter de plateformes en plateformes pour collecter des orbes. Une fois tous les orbes collectés, vous pouvez vous rendre à la sortie représentée par une petite spirale/portail. L’originalité provient de votre capacité à « entrer » dans des objets solides, ici les plateformes, pour y collecter là aussi des orbes.
Le gameplay devient alors complètement fou : lorsque vous êtes à l’intérieur d’un objet solide, vous inversez votre gravité et décollez en prenant de la vitesse. Comme lors d’une chute, mais à l’inverse. Et c’est parti pour un remue-méninges complètement fêlé, rappelant totalement Ibb & Obb dans son principe, ou plonger dans des objets vous permettra de décoller plus haut dans le niveau, prendre la vitesse en retombant toujours plus bas et ainsi de suite. La différence avec Ibb & Obb c’est qu’ici, ce sont de très courts niveaux qui sont conçus pour être terminés en moins de quelques secondes.
Des étoiles piquantes viendront coincer votre boule et l’exploser de temps en temps, histoire de compliquer la chose. Le jeu passe alors de la réflexion à de vraies phases de plateforme et devient rapidement machiavélique avec quelques blocs qui disparaissent et apparaissent, par exemple. Tout cela sur une centaine de niveaux, découpés en une dizaine de zones aux couleurs différentes.

Les profondeurs d’un gameplay

The Sun and Moon reprend énormément de Ibb & Obb, on l’a déjà dit, mais il le fait très bien et très différemment dans sa façon d’être consommé. Il enchaîne les très courts niveaux et est donc un parfait passe-temps. On se fait quelques niveaux dès qu’on a quelques minutes et The Sun and Moon trouve parfaitement sa place au bureau, caché derrière un fichier Excel faisant croire à un travail intensif. Attention cependant : il met aussi sur les nerfs, tant certains niveaux sont tirés par les cheveux dans leur résolution.
Le principe permettant de débloquer les niveaux en « toile » est assez intéressant, lui-aussi. Les niveaux sont connectés entre-eux dans ce qui représente un menu de sélection assez étoffé. Vous pouvez passer rapidement d’un monde à l’autre, passer du niveau 23 au 66 en un instant, si vous avez la bonne connexion. Ceci permet de lâcher un peu la grappe à un niveau énrvant pour tenter sa chance sur un autre… Et y revenir rapidement, tant la suite est pire. Ce n’est cependant jamais totalement fou, totalement hardcore. Cela demande juste pas mal d’entraînement.
Par sa réalisation originale, ses musiques planantes (et très écoutable en dehors du jeu, d’ailleurs) et ses idées, The Sun and Moon est un jeu que l’on vous recommande chaudement. Une belle surprise, un passe-temps idéal, une leçon de level-design parfaite et un gameplay qui ne pêche que par de petits sauts quelquefois mal compris. A moins que ce ne soit le joueur, qui soit complètement manchot ? Allez savoir…

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