Preview – Killing Floor 2 (PC)

J’ai l’impression que c’était encore hier que je posais mon regard sur les premiers pas de Killing Floor 2, dans le brouhaha incessant de la Gamescom. Le voilà qui pointe le bout de son nez, comme l’avaient prévu ses développeurs, en Early Access sur Steam pour une période plus ou moins prolongée de beta test. Si l’équilibrage et l’apport des nouveautés de ce nouvel épisode ne pourront être réellement jugés qu’avec la version finale du jeu (prévu pour quelque part en 2015), nous pouvons toujours essayer de vous dire si on s’en paye toujours une bonne tranche.

Les origines.

Killing Floor est à la base un jeu commercial tiré d’un mod Unreal Tournament 2004, mais si vous êtes un habitué, je pense que vous le savez déjà. L’important est donc de savoir quels changements apporte cette nouvelle itération dans le massacre de zombies généralisé. Le constat le plus évident est la partie technique. Le nouveau moteur fait des merveilles. Je n’irai pas non plus crier à la perfection, mais le résultat est sans appel. Killing Floor 2 est d’une beauté horrifique. Pour le pciste exigeant, il y a suffisamment d’options pour configurer son jeu à son envie. Je regrette personnellement l’absence d’un véritable anti-aliasing, le jeu ne me proposant qu’un léger FXAA. Heureusement, ce dernier ne semble pas flouter l’image comme il le fait d’habitude sur d’autres jeux. Je les pardonne pour le moment, car le borderless est disponible ce qui est plutôt sympa.

Killing Floor commençait à sentir le moisi dans ce département, Killing Floor 2 lui s’habille de son plus beau tablier de boucher. Effets de lumières sophistiqués, textures classieuses accompagnant des modélisations tout en relief et prégnantes, presque palpables, des monstres plus finement détaillés tandis que les démembrements et le sang coule à flot. Pour ces deux derniers cas, c’est un festival. Les têtes explosent sous la pression des balles par un headshot bien placé. Tandis que des flaques, que dis-je, des mares de sang se répandent au sol et restent là du début jusque la fin de la partie d’après ce que j’ai pu voir. C’est bien simple, par endroit, c’est en rouge pétant que les décors vont être redécoré.

En 1080p avec les options tout à fond, sauf le blur car je ne peux pas le blairer, peu importe le jeu, je tourne à plus de 60 images par seconde de façon constante. Sur un i5 2500k, 8go de ram et une Geforce GTX 970. L’optimisation apparaît déjà très bonne même si quelques freezes sont perceptibles quand j’arrive sur un serveur. Ces derniers sont peut-être du au moteur du jeu qui n’a pas complètement chargé les éléments du décors. Ou bien le serveur qui ne m’a pas encore envoyé toutes les infos de la parties encours. Mais dans son ensemble, à part un tearing très prononcé quand on n’active pas la Vsync, tout baigne (dans le sang).

De la survie !

Question bonheur, cette beta n’offre à ce jour que le mode survival. Survivez à sept vagues d’ennemis de plus en plus intenses pour finir en toute beauté contre un boss. Sur seulement trois cartes différentes et avec seulement quatre classes disponibles pour le moment. Mais ne s’agissant que d’une beta, elle est appelée à s’enrichir d’ici la sortie finale. En attendant, c’est ce à quoi vous aurez accès.

Au niveau des cartes, on retrouve une Biotics Lab entièrement relookée. Le résultat est incroyable sur cet aspect. La carte conserve son côté cloisonné fait de couloirs étroits. Son relooking lui donne par contre une atmosphère très différente et résolument plus moderne et travaillée. A côté, on retrouve Outpost, bien plus classique, qui alterne couloirs en intérieur, et zones enneigées plus ouvertes en extérieur.

Il reste Burning Paris qui veut bien dire ce qu’elle veut dire. Outre le fait qu’elle nous intéresse particulièrement parce-qu’elle prend place en France, elle est aussi très travaillée au niveau des ambiances. Le ciel assombri, la Tour Eiffel mal en point, les rues désordonnées contribuent à cet aspect fin du monde. Très jolie, cette carte apporte un style très différent avec des zones très ouvertes reliées entre elles par de petits couloirs, à travers les habitations. Et ce sans oublier le passage souterrain par le métro !

Un jeu qui a de la classe ?

En ce qui concerne les classes, on ne retrouve (pour l’instant ?) que le berseker, le commando, le support et le médecin de terrain. Chacune des classes est cependant bien différenciée les unes des autres. Le Berserker est orienté vers le combat au corps à corps. Son équipement de base est donc tout naturellement principalement composé d’armes blanches, tandis que ses compétences lui procurent des bonus de combat en mêlée, de vitesse d’attaque et de déplacement ainsi qu’une fioriture de résistances aux dégâts.

Le Commando est pour sa part forcément orienté vers le maniement d’armes à feu et notamment de fusils d’assaut. Il n’est donc pas étonnant de le voir doué pour tout ce qui concerne les dps, les dégâts causés aux ennemis. Il dispose aussi d’un avantage réel en combat qui est de voir la barre de vies de ses ennemis à des distances de plus en plus grandes selon son niveau.

Le Support va lui être du genre à apporter son soutien. Maître ès fusil à pompe et grenades, il est également celui qui peut souder les portes le mieux possible. Ce dernier talent n’est pas négligeable sachant que retenir le plus possible les zeds de venir vous bouffer peut s’avérer très utile dans les dernières vagues particulièrement fournies en monstres.

Pour finir, le médecin de terrain est là pour soigner. Il dispose aussi de quelques résistances à certains types de dégâts, et de bonus de vitesse et d’armure. Son rôle n’est pas forcément de causer des dommages à l’ennemi, mais dans un bon jeu d’équipe, de soutenir ses camarades en les soignant efficacement. Il dispose entre autres pour cela de grenades de soins.

Côté monstres, vous affronterez des têtes bien connues si vous avez déjà joué au précédent Killing Floor. Expériences démoniaques ratées, elles sont encore plus laides dans cette version pour notre plus grand plaisir. Certains d’entre eux ont même pris du muscle. Et pas qu’un peu. Le Scrake et le Fleshpound ont ainsi pris quelques kilos, sont plus grands, larges et dangereux sans doute. Le plus redoutable reste pourtant la façon dont ces derniers arrivent à vous. Désormais, les cartes offrent un paquet d’accès très différents. Bouches d’aération, bouches d’égouts, souterrains… ils viennent littéralement de partout. Il est ainsi nettement plus courant de se faire allègrement submergé par ces entités très agressives. C’est ainsi plus de fun pour vous, mais également de frustrations. Moi j’adore, et je ne demande qu’à y retourner.

Une beta convaincante.

Killing Floor 2 dans sa phase de beta ne vous offre à ce jour pas grand chose à vous mettre sous la dent. Ses qualités indéniables sont sa réalisation ultra-léchée qui vous changera énormément du premier épisode qui commençait sérieusement à sentir la poussière. Alors certes, ce ne sont pas les graphismes qui font la qualité d’un jeu, mais on ne boudera pas pour autant notre plaisir devant le travail de ravalement de façade accompli par Tripwire. Mention spéciale à Burning Paris qui est absolument de toute beauté. Le système de progression des classes, limitées à quatre à ce jour, est aussi beaucoup plus simple. Auquel vient s’ajouter un système de perks qui vous permettront de vous créer des personnages adaptés à vos envies. On ne jugera sur pièce qu’une fois la version finale disponible car du contenu sera ajouté d’ici là, et l’équilibrage effectué.

Mon expérience en ligne a été des plus satisfaisantes. Jusqu’à six joueurs, je n’ai pas eu à me plaindre du netcode. Comme on dit dans le jargon des fps en ligne : « Ca touche bien ». Les balles vont là où je veux et je n’ai pas eu à souffrir de lags violents ou autres. D’ailleurs, c’est fou ce que ce jeu peut être jouissif. Les armes ont du répondant, claquent bien au niveau sonore. Leur comportement est plus que crédible jusque dans leur rechargement. Elles sont très maniables et les headshots un véritable plaisir. Et heureusement, car le jeu est difficile. Même en normal, le niveau de difficulté le plus bas, vous aurez mal. Quoiqu’en mode hard, avec des joueurs cette fois compétents, ma partie m’a semblé plus aisée qu’en mode normal. C’est bien simple, ce n’est qu’à la fin que j’ai remarqué être en mode hard !

Killing Floor 2 démarre de façon très positive. Il réussit déjà à corriger tous les défauts que je pouvais reprocher jusque-là à son ancêtre. C’est du fun, du gore et de la violence à l’état pure. En plus l’interface, bien que perfectible, est enfin appréciable.

4 réflexions au sujet de “Preview – Killing Floor 2 (PC)”

  1. Oups désolé, occupé que j’étais, je n’ai pas vu ces messages. Alors oui, il y a de la musique métal qui déchire bien si on aime le genre, tout à fait dans l’esprit hardcore du jeu. Je n’en ai pas parlé car dans le cas contraire, je faisais péter mon quota de mot par preview.

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