Laser League

La dernière fois que j’avais écrit sur un jeu se jouant en multi, c’était pour Rocket League. J’étais tombé amoureux du jeu et vu le nombre de copies vendues depuis, il semble que je n’ai pas été le seul à être conquis. Cette fois-ci pas de voitures volantes au programme, mais un sport brutal mêlant éliminations et esthétique à la Tron.



Et paf le mur

Je parlais en introduction de brutalité, mais c’est un peu mensonger. N’allez pas imaginer que Laser League est un clone de Speedball 2 avec des plaquages violents et des dents qui volent. Le vrai danger ici sont les murs… ou plutôt les parois laser.

Dans une arène rectangulaire, des « noeuds » vont apparaître à intervalles réguliers. Il suffit alors d’y déplacer votre personnage pour y ériger un mur énergétique de votre couleur. Si vous pouvez sans problème le traverser, le moindre contact avec une paroi de la couleur adverse vous met hors-jeu pour la manche en cours, sauf si un coéquipier vient vous toucher pour vous relever.

Pour marquer un point vous devez éliminer la totalité des adversaires. La première équipe à obtenir trois points remporte une manche et les matchs se jouent en deux manches gagnantes.

Pour corser le tout, les murs ne sont évidemment pas immobiles, ils se déplacent verticalement, horizontalement ou tournent sur eux-même et plus la rencontre durera, plus leur nombre augmentera et plus ils bougeront rapidement.

Chose intéressante, la zone de jeu n’est pas « fermée ». Si vous sortez par le bord gauche de l’écran, votre personnage réapparaît par le bord droit. Autant vous dire que quand l’arène est remplie de lasers, il est fréquent d’enchaîner de magnifiques esquives pour finalement s’éclater à l’autre bout de l’écran.



Attaque, défense, support, tout est possible

Six classes de personnages sont disponibles. Chacune possède un pouvoir spécifique (qui se recharge au bout de quelques secondes) octroyant un rôle particulier au sein de l’équipe.

Shock est le support, il peut générer un champ électrique étourdissant tous les ennemis à portée. Ceux-si se relèveront au bout de quelques secondes, mais si jamais un mur passe par là entre temps…

Smash est très agressif, il peut foncer avec son bouclier en avant vers un ennemi pour le projeter au loin (oui dans une paroi de votre couleur par exemple). Il peut également « zoner » et empêcher un adversaire de venir relever ses copains.

Ghost est le soigneur, il peut se rendre temporairement invincible, de quoi traverser plusieurs murs pour ramener à la vie ses coéquipiers.

Thief permet de s’infiltrer dans les lignes ennemies en volant leurs nœuds et en changeant donc la couleur des murs qui en partent.

Snipe peut poser une balise au sol. Le personnage y est alors relié par un trait et une seconde pression sur la touche de pouvoir lui permet de s’y téléporter, éliminant tous les ennemis sur la route (je trouve que c’est de loin la classe la plus difficile à bien utiliser).

Enfin, le Blade est un assassin, il possède une attaque de mêlée qui lui permet d’éliminer un adversaire comme s’il venait de toucher un mur.

Evidemment, le but est d’équilibrer votre équipe pour ne pas vous retrouver par exemple avec trois Blade qui perdront très rapidement le contrôle de l’arène. Vous remarquerez d’ailleurs lorsque vous progresserez que les classes telles que le Thief ou le Ghost sont extrêmement importantes et que les excellents joueurs font des ravages avec, bien plus qu’avec celles infligeant des dégâts directs.

Entre deux manches, les perdants peuvent changer de rôle pour s’adapter à la composition adverse. Pour varier encore plus les plaisirs, chaque classe possède deux variantes de pouvoir. Le Smash peut par exemple bénéficier d’un bouclier temporaire à l’impact ou projeter l’adversaire beaucoup plus loin, le pouvoir du Blade peut se charger plus rapidement ou se recharger entièrement en cas d’élimination réussie, etc.



Arènes et progression

Pour le moment, trois arènes sont disponibles, chacune possédant quatre configurations spécifiques de nœuds, ce qui fait donc douze zones de jeu vraiment différentes. Avec l’expérience, vous apprendrez à sélectionner votre classe en fonction du reste de votre équipe et du terrain. Voler les nœuds lorsqu’il y a plein de murs tournoyants au centre est très efficace, alors qu’avec de larges parois pouvoir balancer les ennemis dedans sera beaucoup mieux.

Tout un ensemble de bonus peuvent également apparaître en cours de jeu pour rapidement faire basculer la partie d’un côté ou de l’autre. Inversion des couleurs, du sens de déplacement, remise à zéro des nœuds, chargement immédiat des capacités spéciales, je ne compte plus le nombre de rounds gagnés grâce à ça.

Laser League peut se pratiquer à deux contre deux ou trois contre trois, mais je préfère de loin ce second mode qui offre plus de possibilité de synergie entre les différentes classes. Il faut compter en moyenne sept minutes pour un match complet. Le syndrome « encore un dernier et j’arrête » est donc totalement présent et une fois lancé vous aurez du mal à vous arrêter, surtout si vous jouez avec des amis en vocal.

A la fin de chaque rencontre, vous obtiendrez en fonction de vos résultats des points d’expérience qui débloqueront petit à petit de nouveaux costumes, portraits, etc. Tout ceci est évidemment purement cosmétique, mais je dois avouer que certaines apparences sont carrément classes et bien mises en avant au début des matchs lors de la présentation des équipes.


Avec son look à la Tron et ses affrontements ultra dynamiques en 2 contre 2 ou 3 contre 3, Laser League m’avait séduit dès les premiers trailers. J’avais par contre peur que les matchs soient un peu confus ou lassants, mais ce n’est absolument pas le cas et tout reste parfaitement lisible, même lorsque la zone de jeu est remplie de lasers. Les six classes de personnages offrent une grande variété de composition d’équipe et vous découvrirez au fil de vos parties des combos dévastateurs. Les rounds sont courts, intenses et la marge de progression est énorme. Entre la parfaite gestion du pouvoir de votre personnage, de vos déplacements, la synchronisation avec vos coéquipiers, la connaissance des arènes, des bonus, il y a vraiment de quoi faire et plus vous enchaînerez les matchs, plus le jeu deviendra intéressant. Pour le moment les rencontres classées ne sont pas encore disponibles, mais un « niveau de joueur » caché est déjà implémenté, ce qui garantit des parties à peu près équilibrées. J’espère sincèrement que les joueurs s’intéresseront au jeu car si c’est le cas, il est parfaitement taillé pour faire un carton et obtenir un succès similaire à Rocket League, c’est d’ailleurs tout ce que je lui souhaite car il le mérite déjà amplement !


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