Gamescom 2016 – Preview : Mother Russia Bleeds

Mother Russia Bleeds, c’est un peu comme la Gamescom. Ça grouille de monde bizarrement fringué, c’est bruyant comme dans une foire aux bestiaux et c’est souvent sale et étouffant. Mais on en redemande. Beat them all totalement brutal, la mère patrie ne connaît et ne fait pas dans la dentelle. On ne lui demande pas d’ailleurs.


Mère patrie veut du sang ?

Manette en main accompagné pour une partie pas vraiment fine à trois (jusqu’à quatre au total), nous plongeâmes dans les méandres insalubres d’une Russie alternative, où malfrats et drogues expérimentales pullulent dans ses rues malfamées. On commence par choisir notre personnage parmi plusieurs, ayant chacun subi des expériences à base des dites drogues, et donc forcément accros au jus interdit.

Pour accompagner le plat de résistance, une de ces substances stupéfiantes devra également être sélectionnée, bien que dans la démo présente, un seul choix était possible. La seringue en question contient de quoi soigner votre combattant d’un côté, ou le moyen de le booster d’une quelconque façon avec l’autre gâchette.

C’est comme cela que fonctionne Mother Russia Bleeds. On bastonne et à l’occasion on se fait un fix rapide pour un bad trip infernal. Ici, ce fut le cocktail du berserker. Un mauvais tour qui nous rend insensible à la douleur et nous permet d’enchaîner de super attaques d’ultra-violence à faire rougir la mécanique orangée d’un Kubrick dépassé.

Mais soit, allons de l’avant. L’action n’attendait que nous, alors nous voilà à nous castagner avec des videurs musclés, des scientifiques en combinaison de milieu stérile, des junkies et même des rats ou des porcs très agressifs. Malgré la mort qui nous attend à chaque recoin, la mère patrie la camée respire étrangement la vie en regorgeant de trucs à faire saigner du bout des poings.


Visuellement, c’est rassurant

Le moins que l’on puisse dire, et ce malgré des graphismes aux gros pixels qui tâchent, les décors sont finement détaillés et les animations loin d’être dégueulasses. Non c’est plutôt l’ambiance générale qui le serait. Honnêtement, je suis plutôt laxiste en la matière, mais j’éviterai si j’étais vous de laisser traîner Mother Russia Bleeds trop près de nos chères têtes blondes, ou d’âmes sensibles.

On ne peut pas dire en effet qu’il s’agisse d’un jeu d’une extrême finesse. Il est gore, sale et très violent. Si je vous dit que l’un d’entre nous a défoncé un ennemi en lui explosant sa tête à l’aide de ses deux mains, plus aucun dessin ne reste à faire. La violence y est purement graphique et sert clairement de prétexte pour servir une atmosphère très particulière qui peut éventuellement mettre mal à l’aise. En dehors de cela, c’est un beat them all comme on les aime déjà. Il nous reste bien évidemment à voir ce qu’apporterons comme renouveau l’utilisation des différentes drogues que le jeu devrait mettre à terme à notre disposition. Pour ce qui est de la violence, elle fait partie intégrante du thème et semble tout aussi gratuite que dans un Tarantino sous acides, avec la même ambition de servir une recherche picturale plutôt qu’une réflexion philosophique sur le sujet.


J’émettrai un bémol sur la lisibilité de l’action qui est à mon sens parfaitement perfectible. Il arrive que dans le maelstrom de nos ennemis, de notre personnage et de ceux de nos compagnons de route, il soit parfois difficile de distinguer par moment qui serait exactement qui. Gardez-y donc les yeux bien ouverts. La baston reste néanmoins jouissive avec une certaine variété dans les coups que l’on peut porter à l’adversaire. Cette session se termina malheureusement trop vite dans ce qui fut une bonne partie de défoulement au milieu de ce salon. Mother Russia Bleeds doit venir tout péter le 5 septembre de cette année sur pc et ps4.


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