Révolutionner le shoot’em up est une marotte propre à tout passionné du genre qui sait s’y faire avec la programmation. Mactabilis, développé par le jeune studio Blazing Bit Games, a cette vocation de changer le genre, de lui donner de nouvelles façons de jouer. Arrogance ou vrai génie ?
Un gameplay varié comme principal atout.
Mactabilis propose d’entrée plusieurs modes de jeux. Ces modes de difficulté ont leurs intérêts propres, avec un mode Facile très accueillant vous permet de vous familiariser avec les commandes. Le mode Normal met en place un scénario, fait de fonds bleus possédant quelques animations très simples, surtout ponctués de lignes de dialogues entre membres de l’armée dont vous faites partie. Cette histoire postapocalyptique n’a rien de sensationnelle et puise beaucoup de ces idées dans des séries télévisées telles que Battlestar Galactica. Mais elle a au moins le mérite d’exister et sert à donner un peu plus d’intérêt à l’aventure. Dommage qu’elle ne soit pas mieux écrite, forçant un peu le joueur à reconnaitre moult clichés en tout genre.
En scrolling horizontal, Mactabilis change quelquefois la donne en proposant une orientation souvent différente. On va de gauche à droite, de droite à gauche, souvent les deux dans un seul niveau. Ceux-ci sont mis en scène avec beaucoup d’inventivité et ne se contentent pas de proposer un amas d’ennemis. Le problème est cependant évident : en proposant cela, Mactabilis se détache énormément du principe du shoot’em up de base et fait dans le jeu d’action bourrin, scripté et très fun. Certains puristes pourraient donc ne pas accrocher. Car un niveau de Mactabilis, c’est avant tout des événements en pagaille. Des météorites qui tombent et qui se doivent d’être évités, des boss géants qui ont tous leur particularité, mais, surtout, leur vil piège, mais avant toute chose, avant toute idée nouvelle, Mactabilis c’est surtout deux plans de jeu.
D’une simple pression sur une touche, le joueur peut se retrouver devant ou derrière l’action principale. D’un simple changement de plan, de profondeur peut-on dire aussi, il est possible de passer à travers les ennemis. Attention cependant : l’autre plan n’est pas pour autant tranquille et possède tout autant de pièges et d’ennemis que l’autre. Le but est justement de bien gérer le passage d’un plan à un autre pour jouer avec cette idée et mettre en place de jolies stratégies d’attaque.
Dans certains niveaux, ces plans sont même de réelles distances air/sol. Le vaisseau du joueur est alors vu de haut et peut tirer sur des ennemis volants, mais aussi sur des cibles au sol telles que des canons, des bâtiments ou même des réservoirs d’essence qui feront un massacre. Ajoutez à cela une autre touche permettant de ralentir le temps et vous n’aurez plus aucun doute sur l’originalité de ce titre.
L’arsenal est aussi très varié. Le joueur peut porter jusqu’à quatre armes, interchangeables et qu’il est même possible de combiner. Ainsi, si vous le voulez, vous pouvez configurer votre vaisseau pour qu’il utilise toutes ces armes en même temps à chaque attaque. Destructeur, mais aussi peu enclin à l’efficacité, puisqu’une jauge « ‘d’endurance » des armes est au rendez-vous. Inutile de laisser le bouton de tir appuyé dans le vide : cela ne servirait qu’à vider cette jauge et empêcher tout combat au prochain ennemi venu.
Révolutionnaire pour tous ?
Chaque ennemi lâche quelques orbes de couleurs, offrant chacune un peu d’argent. À la fin d’un niveau, c’est l’heure de faire les comptes et de potentiellement s’acheter des armes à l’armurerie. De ce point de vue, on a le choix : du laser, des missiles, du multidirectionnel, de l’explosion… L’arsenal est impressionnant. Mais alors, le jeu est parfait ? Le shoot’em up est révolutionné, comme le voulaient les développeurs ? Houla, non.
Graphiquement, c’est très pauvre. Volontairement au style baveux, très délavé, l’ambiance est réellement ratée. On est clairement devant un shoot visuellement quelconque, voire même décevant. Les ennemis se ressemblent tous, n’ont pas véritablement de style. Gros défaut que ceci, puisque c’est souvent tout ce qui fait l’intérêt d’un shoot’em up au premier abord. S’en suit le gameplay, ici effectivement fouillé, mais peu précis. La zone d’impact entre le vaisseau et les ennemis dépend de ceux-ci et s’il est simple d’éviter les projectiles, on perdra tout de même des points de vie en frôlant une météorite. Et que dire de cet énorme tremblement et de cette déformation d’écran qui surgit à chaque impact ? Elle force au Game Over instantané tant on y comprend rien. Heureusement, cet effet est désactivable dans les options, mais il ne fait que renforcer l’aspect visuel très décevant. Seules les musiques sauvent un peu le jeu d’un point de vue artistique, en proposant quelques rythmes bien sentis.
Jouable aussi en coopération, en multijoueur, avec des succès à débloquer et plusieurs autres modes de jeu aux règles diverses, Mactabilis est sympathique, intéressant, très amusant. Mais il n’est en rien une révolution. Il est davantage un changement, une autre façon de voir le shoot’em up. Une vision que tous les joueurs ne partageront pas nécessairement, mais qui pourrait bien séduire les moins pros du genre. Il faut juste savoir à quoi s’en tenir auparavant. Mais pour son prix, il ne décevra pas foncièrement.
J’aime bien « l’éditeur de rayon » où on peut configurer à quoi ressemble le tir que l’on a (la couleur, la forme, le nombre de tirs, etc). Et j’ai trouvé le jeu injouable tellement c’est visuellement confus: et le fait de switcher entre 2 plans juste accessoires/inutile. Mai sje vais sans doute lui redonner une chance 😛
Hello !
Comme d’habitude je ne sais pas où poster, mais si tu as l’occase, je te conseille de tester (et faire partager) le jeu Dwarves ?! (rubrique indé sur Steam, 8.90€, dispo depuis hier je crois). Je suis pas allé bien loin mais j’accroche pas mal, ya un petit côté Majesty dedans, un touuuut petit peu de What did I do to deserve this, my lord?, bref c’est fun.
A plus !
Et bien tu pouvais poster dans la news d’aujourd’hui qui en parle ? 😛
On est sur le coup, on va tenter d’en faire un joli test.