Hits Playtime – Interview des créateurs de "A Spirit Tale" !

Pur jeu de plateforme traditionnel, A Spirit Tale met en scène Pluf et Plum dans des niveaux jonchés de morceaux d’étoiles à récupérer. Plusieurs originalités sont aussi au rendez-vous et pour nous en parler, les étudiants responsables de ce projet se sont livrés au traditionnel jeu des questions et des réponses…

Bonjour et merci d’avoir répondu à l’appel de cette interview. Tout d’abord, pouvez-vous présenter l’équipe de développement ?

Simon : Je suis Simon DUTERTRE, 21 ans et chef de projet, Game Designer et Level Designer sur « A spirit Tale ».
Cédric : Je suis Cédric BUCCHOTY, Sound Designer et graphiste. J’ai 18 ans.
Romain : Moi c’est Romain VIEL ,18 ans et graphiste.
Vincent : Vincent GROS, j’ai 18 ans et je suis Lead Graphiste et Directeur Artistique.
Florian : Je suis Florian SABIN, programmeur de 18 ans.

Parlez-nous un peu de votre école. Quels sont ses points forts et surtout, quelles sont les qualités requises pour s’y insérer le plus facilement possible ?

Cédric : Nous venons tous de SUPINFOGAME, une école de jeux vidéo située à Valenciennes (dans le nord). À part Simon, nous faisons tous partie du cycle préparatoire accessible après le bac, tandis que celui-ci est en cycle supérieur accessible à Bac +3 ou directement par le cycle préparatoire.
Pour pouvoir « survivre » dans cette école, il faut avant tout être passionné par les jeux vidéo et leur création. Il ne suffit pas d’aimer y jouer. Notre travail va être de créer des jeux, il faut donc être aussi créatif, communicatif et surtout motivé à la réalisation de projet.

Être étudiant dans le monde du jeu vidéo, c’est aussi idyllique que les plus jeunes peuvent le penser ?

Romain : Pour ma part, j’apprécie vraiment ce que je fais. Il faut savoir que c’est avant tout un métier, un business ainsi qu’une passion. Il faut aimer concevoir et penser les choses malgré les différentes contraintes techniques, humaines ou simplement personnelles.
Nous ne sommes pas là pour simplement jouer aux jeux, nous les abordons différemment.

Quel a été le déclic, ce qui vous a fait dire que le monde du jeu vidéo était fait pour vous ?

Simon : Je baigne dans le jeu depuis que je suis né. J’y ai pris beaucoup de plaisir à y jouer, j’admirais les gens capables de me procurer ces sensations. C’est pourquoi je veux aussi faire des jeux, car je veux apporter à d’autres ce ressenti lorsqu’on est devant un écran.
Florian : Pareil, je joue depuis que je suis petit. Et puis un jour, j’ai été curieux de lors création et je m’y suis intéressé, cela m’a plu et donc je me suis lancé dedans.
Romain : J’adore les histoires interactives et leurs implications dans les jeux, c’est ce qui m’a attiré dans les jeux.
Cédric : Pour ma part, j’ai d’abord commencé à faire de la 3D lorsque j’avais 11 ans avec Blender. C’est ensuite que j’ai remarqué les jeux et l’implication de cette 3D dedans, ce qui m’a fasciné.
Vincent : J’ai d’abord été joueur, et comme j’aimais beaucoup les jeux, j’ai pensé que je pouvais concilier ma passion et le travail.

Parlez-nous d’ A Spirit Tale. Quel est son concept ?

Simon : Notre concept vient d’un membre de l’équipe qui a malheureusement quitté le groupe pour raisons médicales. Le joueur incarne deux avatars dans un plateformer « old-school », il doit aller du début à la fin des niveaux en ayant récupéré un certain nombre d’étoiles qui lui débloqueront le niveau suivant.
Dans ces niveaux, le joueur sera confronté à des petits ateliers qu’il devra résoudre pour progresser dans le niveau, mais les avatars sont poursuivis par un monstre invincible, ce qui force le joueur à résoudre les énigmes le plus vite possible.

Quelle est l’originalité première, l’élément de votre jeu qui vous semble être assez important pour faire toute la différence face à la rude concurrence ?

Vincent : Notre jeu est avant tout accessible, très rapidement le joueur est en terrain connu avec un plateformer simple, il doit avancer dans un niveau et résoudre les énigmes. Par cette accessibilité, nous pouvons donc ajouter des mécaniques inhabituelles comme ce monstre qui poursuit les avatars. Le joueur est sanctionné s’il ne se dépêche pas, le score du joueur déprendra de sa vitesse pour parcourir les niveaux.

Quel est le plus grand défi à surmonter lors de la création d’un projet tel que celui-ci ? Celui qui vous a réellement donné le plus de mal et demandé le plus de temps ?

Florian : La dose de travail est le facteur le plus important à mon sens.
Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Le projet dure 6 mois, et il faut trouver du temps à lui allouer pendant cette durée.
Simon : La motivation est aussi la clef. Au début du projet, tout le monde est motivé. Puis on se rend compte des limites de la technologie, du retard de certains pôles… Résultat, dès que le projet ralentit, certaines personnes perdent leurs motivations et il faut trouver un moyen de les garder dans la course.

Que pensez-vous de ce principe de blog, permettant aux créateurs de directement communiquer leur progression et leurs idées aux potentiels joueurs ?

Cédric : Je trouve ça vraiment intéressant, cela permet un contact avec les gens qui s’intéressent aux jeux, mais qui ne connaissent pas grand-chose du développement. Mais il faut aussi noter que s’occuper du blog prend du temps et que l’on ne peut pas mettre n’importe quoi, il faut savoir comment communiquer pour intéresser les gens.

Pas trop dur de travailler sur ce projet en plus de tous vos cours et vos autres travaux scolaires ?

Vincent : Tout le monde sera d’accord, c’est vraiment un gros challenge. « A spirit Tale » est un projet que l’on mène en dehors des cours, et nous avons de nombreux projets dépendant de nos différents cycles qui doivent passer en priorité. Nous avons ainsi parfois le lundi un sujet de projet que nous devons réalisés pour le vendredi, il faut alors mettre en parenthèse les autres.
Mais cela à certains avantages, nous le voyons comme un projet où nous sommes libres de nos choix et de nos intentions. Cela nous donne de l’expérience pour les futurs projets que nous pourrons avoir.

Comment s’est passée votre candidature aux Hits Playtime ?

Simon : Dès le début d’année, certains élèves voulaient réaliser un projet de jeu pour voir ce qu’était la réalisation. Ainsi, lorsque nous avons été au courant qu’un concours allait se dérouler, et qu’il était organisé par Le Monde, nous avons tout de suite voulu y participer. Nous pensions ainsi que nous pourrions nous faire connaitre et montrer aux gens ce qu’était réellement le métier de créer un jeu vidéo.
Notre groupe s’est très rapidement formé avec des membres aux compétences très diverses et nous avons très vite commencé « A spirit Tale ».

Comment abordez-vous ce concours : plutôt sereinement, comme un sympathique challenge, ou il y a t’il une véritable pression derrière toute la bonne humeur que vous communiquez sur votre blog ?

Romain : Pour la plupart d’entre nous, ce projet est le premier véritable jeu que nous réalisons, c’est une expérience sympathique qui nous montre nos forces et nos faiblesses. Bien sûr nous voulons donner le meilleur de nous-mêmes et montrer ce dont nous sommes capables, mais nous le faisons avant tout pour nous. Cela nous permet d’aborder les choses plus sereinement pour le futur.

Quels sont vos « jeux de chevet » aujourd’hui ?

Cédric : League of legend
Romain : Amnésia
Simon : Patapon 2
Vincent : Guildwars
Florian : Portal

Et vos jeux « cultes » ?

Cédric : Duke Nukem 3D
Romain : La série des Dark Project
Simon : Populous: the beginning
Vincent : Halo
Florian : Terranigma

Merci à toute l’équipe ! Si leur projet vous a convaincu, vous pouvez toujours voter pour eux 1 fois par jour sur la page du Monde.fr

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