Dossier

Retour sur 2023

2023, voilà une année qui va sûrement se placer au même rang que 2007 et 1998 dans le paysage vidéoludique. Une année fructueuse qui s’explique par le retour à la normale des productions, après deux années tumultueuses côté rouages de production (suite à un vilain virus), deux années qui ont quelque peu bousculé la manière de concevoir un jeu vidéo, pour le meilleur comme pour le pire. On n’oublie évidemment pas que 2023 a aussi été une année compliqué pour la plupart des gens, mais avec laquelle on a pu au moins s’évader l’espace de quelques instants avec des game design innovants, des histoires passionnantes et des univers enivrants. Cette année, la rédaction évite l’erreur de l’année passée et vous prépare un délicieux retour sur ce que le bon cru 2023 a eu de meilleur à nous proposer, et pas seulement en jeu vidéo.

NDLR : Cet article est purement subjectif et n’a aucune volonté à vouloir imposer une vérité générale. Chaque rédacteur exprime une opinion en lien avec ce qu’il aime et ce à quoi il a joué cette année.

Sommaire :

Les Top 1 d'abord

On commence avec ce que vous attendez tous, les trois jeux préférés de vos rédacteurs préférés. Ceux qui ont transcendé les règles, apporté un vent de fraicheur et desquels on reparlera encore dans plusieurs années.

Darkest Dungeon 2 m’a fait adorer côtoyer la mort, la pestilence et les ténèbres. Aussi magnétique par son univers que le premier du nom, Darkest Dungeon 2 se veut tout simplement moins frustrant dans la progression et bien moins injuste, même s’il conserve toute la tension d’affrontements désespérés. Toujours sur le fil entre panique et moments de gloire, il porte très haut la flamme des affrontements tactiques cette année. Chants of Sennar m’a fait ressortir le carnet, ressentir les sensations des vieux jeux à énigmes, et m’a fait me sentir plus intelligent que je ne le suis. La perle signée du studio Rundisc est une ode à la linguistique, à l’archéologie et à la communication entre les peuples. Et Zelda Tears of the Kingdom? Si je crois que je préfère quand même Breath Of the Wild, il faut bien avouer qu’on est à nouveau face à un tour de force de design, dans un univers que l’on croit connaître par cœur : la verticalité poussée dans ses retranchements ludiques, et un soin apporté à la physique qui calment tout le monde.

Toujours compliqué de ne garder que 3 titres sur toute une année, d’autant plus quand il n’y a pas de genre imposé. Je vais commencer avec Spin Rhythm XD qui est pour moi le meilleur jeu de rythme sorti sur PC ces dernières années. Le feeling à la souris est incroyable, les musiques sont très variées et l’enrobage général est vraiment joli. En plus de ça, le suivi est excellent et de nouveaux titres ont encore été ajoutés récemment. J’enchaîne avec Street Fighter 6, j’adore les jeux de baston et ce 6ème opus regorge de mécaniques en tous genres dynamisant beaucoup les affrontements. Aussi agréable à jouer qu’à regarder en tournois, Capcom a vraiment frappé un grand coup et nul doute qu’ils continueront à l’améliorer dans les années à venir, comme ils ont l’habitude de faire (bon en vrai, il faut faire quelque chose pour les perfect parry / throw loops). Je vais terminer avec EA Sports WRC qui est pour moi le meilleur jeu de rallye jamais sorti. La physique est incroyable, graphiquement c’est magnifique et le titre possède même la licence officielle pour avoir les équipages et rallyes officiels du championnat, que demander de plus ?

Bien évidemment, Baldur’s Gate 3 aurait pu figurer dans cette liste, mais avec une année 2023 extrêmement chargée en jeux de qualité, j’avais plutôt envie de mettre en avant des titres qui m’ont marqué et dont on a assurément bien moins parlé que le jeu de Larian. Tout d’abord l’excellente surprise qu’est le tactical en temps réel Aliens: Dark Descent. Un jeu riche, complexe et prenant, respectant totalement l’ambiance de la licence dont il est tiré. On reste dans l’horreur avec le nouvel opus de la série STASIS, intitulé BONE TOTEM, un P&C isométrique superbe se passant profondément sous l’océan. Au programme, une ambiance oppressante, des énigmes bien pensées et une histoire intéressante accompagnée de très bons dialogues. Je finirai avec ma plus belle surprise de l’année, d’autant que je l’ai découvert seulement à sa sortie, avec DREDGE, un jeu de pêche/exploration Lovecraftien absolument magnifique, et incroyablement addictif dans sa boucle de gameplay.

Si 2023 a été une année riche en tactical / rogue / deckbuider, c’est bien un jeu d’aventure qui retiendra mon attention. Après une claque en 2017 accompagnant la sortie de la Switch, Nintendo avait tapé très fort avec la refonte de la série Zelda et a réussi à consolider sa formule, en l’enrichissant encore plus. Une ode au game et level design. Du côté de la tactique, si le nouvel opus de Fire Emblem m’a occupé beaucoup de temps, c’est bien The Last Spell qui restera dans ma mémoire tellement le jeu d’Ishtar Game a su mélanger à la perfection la tactique avec le tower defense, le tout saupoudré de city building et de rogue. Enfin, le retour de Risk of Rains, dans une version parfaitement jouable en multi (le gros défaut du jeu d’origine) est une drogue incroyable, où l’on peste autant que l’on vénère la RNG qui décide à quel point nos petits bonhommes font piou piou fort.

Qu’il fut dur à monter pour moi, ce top de l’année 2023 ! Un manque de temps, de hargne, ainsi qu’une vie sociale trop prenante — sacrilège, j’en conviens — font qu’en dehors de GSS, bien peu de jeux ont eu le privilège de voir mes mains de pur gamerz se poser sur eux. Aussi, je ne vais pas faire dans l’originalité en proposant tout d’abord le mastodonte de Nintendo, à savoir Zelda Tears of the Kingdom. Le plaisir de gambader dans les plaines d’Hyrule se veut toujours autant enivrant, avec en sus une approche verticale de son monde qui appelle à une ingéniosité presque sans limites. L’autre production qui me vient en tête appartient au domaine du tower defense et de la stratégie. Avec son concept simplissime d’un roi devant protéger ses ouailles face à des hordes d’envahisseurs, Thronefall m’a scotché de multiples heures devant mon écran. Plus réjouissant, encore en accès anticipé, le titre sera amené à s’étoffer dans le futur. Enfin, mon dernier choix se porte vers Counter-Strike 2. Un cri du cœur plus que de raison, car il n’est qu’une mise à jour peu ambitieuse de Global Offensive. C’est surtout pour moi une manière de rendre hommage à une licence qui m’a accompagné depuis l’adolescence jusqu’à l’âge adulte, et qui fut témoin d’innombrables moments d’allégresse, de frustration infantile, de tristesse et de rire. Bref, qui m’aura vu grandir, tout simplement.

Difficile de ne retenir que 3 titres, car si cette année 2023 aura bien entendu eu son lot de déceptions et de demi-succès, elle a aussi su me séduire à plusieurs reprises avec des jeux forts sympathiques. Ma liste était donc bien plus longue et il n’a pas été simple d’en éliminer pour n’en garder que le nombre imposé. Aussi, ai-je décidé tout d’abord de sélectionner Shadow Gambit: The Cursed Crew, en hommage au studio Mimimi qui a malheureusement décidé de s’arrêter là. J’ai ensuite choisi de tabler sur la réalité virtuelle. D’une part, parce que mes camarades délaisseront sans doute ce pan de la création vidéoludique, mais aussi parce que je reste un fervent défenseur de cet outil de communication, que l’arrivée du Quest 3 dans ma collection de casques VR ne peut que conforter. Ce sera donc pour moi l’incroyable Asgard’s Wrath 2 qui accompagne le dernier Quest en cette période festive, et Assassin’s Creed Nexus dont le test est en cours sur mon nouveau jouet.

Cette année de jeu vidéo a été très riche, et quand il s’agit de faire le point sur ce qui nous a marqué en 2023, la question est loin d’être facile. Baldur’s Gate 3 (dont la critique est encore en gestation par ici) est évidemment automatiquement le premier qui me vient en tête, étant donné que je n’ai vécu que pour ça d’août à novembre. Mais Armored Core 6 a bien sûr sa place, vu qu’il a, justement, réussi à me sortir la tête de ma caverne Larian. Quant à Hi-Fi Rush, c’est la première claque de l’année, et restera une expérience gravée en tête à tout jamais, entre sa DA, son gameplay et sa BO (et puis, quel shadow drop de zinzin).

Suites et remakes au menu de mon côté. Évidemment, Baldur’s Gate 3 est incroyable et mérite toutes ses récompenses, et j’en rajoute une couche. Ce jeu où l’expérimentation compte autant, voire plus, que l’avancée dans les terres des royaumes oubliés. Un RPG qui remet le joueur au centre et où on n’a pas forcément l’impression de subir tout ce qui arrive, mais où les choix ont une importance et des effets à court et long terme. Une véritable œuvre d’art, qui n’est pas parfaite, assurément, mais dont on pardonne les défauts. Ensuite le remake de Resident Evil 4, qui m’a fait replonger avec plaisir (et effroi) dans une ré-imagination d’un charmant petit village espagnol bien connu. Loin d’être un remaster au rabais, il surprend même en connaissant par cœur l’original. Et pour finir ? Jedi Survivor, qui, bien qu’encore une fois imparfait, offre la possibilité de se promener dans l’univers de Star Wars et se permet d’ouvrir encore un peu l’univers de cette franchise qui semblait avoir rétréci depuis sa « Disneysation ». J’attends avec impatience une éventuelle suite !

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